(Leconomie.info) – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a à cet effet lancé le 20 janvier 2024 à Douala au Cameroun, le Programme phytosanitaire africain (PPA) à travers un atelier de renforcement des capacités des agents de surveillance sur les techniques de collecte des données issus de différents pays du continent.
Il faut renforcer la résilience des pays africains et empêcher l’entrée et la dissémination de nouveaux organismes nuisibles sur leur territoire. C’est en tout cas, la mission qui sous-tend le Programme phytosanitaire africain. En effet, sous l’effet des changements climatiques, de l’intensification des voyages internationaux, de l’expansion du commerce mondial et de la croissance démographique, les organismes nuisibles aux végétaux se déplacent plus vite et plus facilement d’un pays à l’autre et s’adaptent rapidement à de nouveaux environnements.
« Préserver la santé des végétaux est un enjeu qui nous concerne tous. Agir en faveur de la santé des végétaux, c’est agir en faveur de la production agricole, la sécurité alimentaire et le développement économique », indique Gabriel Mbaïrobé, ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural.
Selon la FAO, ces organismes détruisent annuellement entre 30 et 60% des cultures en Afrique, soit un préjudice de 41 430 milliards de FCFA (65,5 milliards d’USD). C’est pour répondre à cette menace qu’a été pensé le PPA, qui est le premier programme phytosanitaire à l’échelle du continent. D’une durée de cinq ans, il est mis en œuvre par la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) en coordination avec la FAO et l’Union africaine.
Il vise à aider les 54 pays du continent à prévenir et combattre les organismes nuisibles aux végétaux et à donner aux organisations nationales de la protection des végétaux (ONPV) africaines les moyens de surveiller efficacement, de détecter rapidement et d’éradiquer les organismes nuisibles et les maladies des végétaux importants sur le plan réglementaire, économique et environnemental.
« La FAO fournit l’expertise technique pour permettre aux personnes sur le terrain de travailler correctement, en utilisant des outils qui sont novateurs. L’avantage également est que la FAO va aider les pays à obtenir de nouveaux marchés, notamment ces pays dont les produits sont exempts d’organismes nuisibles. Avoir ce nouveau système c’est créer de nouveaux marchés qui aideront à avoir plus d’exportations et plus de devises pour les pays partenaires de ce programme », a déclaré Descartes Koumba, Secrétaire de la CIPV.
La phase pilote du PPA couvre 11 pays dont le Cameroun, l’Égypte, la Guinée-Bissau, le Kenya, le Mali, le Maroc, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la Sierra Leone, la Zambie et le Zimbabwe.
L’atelier de recyclage qui a démarré ce 20 janvier 2025 à Douala réunit une soixantaine de participants, dont deux représentants de chacun des quatre pays francophones dans la phase pilote du Programme phytosanitaire africaine.