Césaire Fotsing : « L’environnement camerounais est favorable à la transformation digitale »
(Leconomie.info) - Lauréat du prix « Meilleure PME montante » à la 3ème édition de l’Economie Business Awards, le CEO de Digital House International (DHI) présente les différents services qu’offre l’entreprise qu’il dirige.
Pouvez-vous nous présenter l’entreprise DHI ?
Digital House International (DHI) est une entreprise spécialisée dans les services numériques, et principalement dans les activités de conseil en transformation digitale, le développement, la conception, la maintenance et la sécurisation des solutions informatiques, que ce soit des applications, des logiciels, les infrastructures, les serveurs de sauvegarde des données… DHI est également spécialisée dans tout ce qui est finance digitale. Nous développons pas mal de solutions de finance digitale, que ce soit pour des institutions financières (banques et microfinances), ou pour des entreprises qui souhaitent digitaliser leurs opérations financières. Nous faisons aussi dans le développement des compétences au sein des entreprises. On accompagne les entreprises à développer des compétences numériques internes pour devenir plus pertinentes et plus compétitives dans cette ère de plus en plus digitalisée, où la technologie fait la loi.
Quels sont les faits d’armes de DHI depuis le démarrage de ses activités sur le marché camerounais ?
Depuis le lancement de nos activités au Cameroun en 2018, on a accompagné à ce jour, plusieurs entreprises. Les très petites entreprises, les PME, et les très grandes entreprises, y compris des institutions publiques. Nous avons développé plusieurs solutions grand public à l’instar de la solution de paiement My-CoolPay qui permet à de centaines d’entreprises aujourd’hui de collecter facilement des payements en ligne et d’en émettre, grâce à nos différents partenaires nationaux et internationaux comme Afriland First Bank, Ecobank, visa, MasterCard… et aussi des opérateurs comme Orange et MTN. Nous avons développé des solutions de gestion, des plateformes d’hébergement… On accompagne aujourd’hui des institutions comme la Campost, dans la digitalisation de ses opérations. Nous participons aux projets de digitalisation des services publics notamment au niveau du Trésor public et au niveau de la Direction générale des Impôts…
En six années d’existence, avez-vous l’impression que l’environnement camerounais est favorable à la transformation digitale ?
Effectivement, l’environnement camerounais est favorable à la transformation digitale, même si les choses ne vont pas forcément à la vitesse souhaitée. On a néanmoins une nette amélioration, parce que lorsque vous regardez les statistiques du taux de pénétration d’internet qui est un facteur clé de la transformation digitale, on constate qu’il évolue très vite. Entre 2018 et 2024, on a eu une évolution qui oscille entre 10% et 15%. On a de plus en plus des entreprises qui comprennent la nécessité non seulement de démarrer des chantiers de transformation digitale, mais de se faire accompagner par des professionnelles et experts comme DHI. On a une ouverture des grandes entreprises qui aujourd’hui font confiance aux PME comme nous. Des grandes banques, des grandes entreprises, n’hésitent pas aujourd’hui à nous contacter. Je crois qu’il y a de quoi faire dans le secteur au Cameroun et les années à venir s’annoncent encore plus prometteuses.
Vous venez de remporter le prix de « Meilleure PME montante » lors de la 3e édition de L’Economie Business Awards. Une surprise ou une évidence ?
Honnêtement, on ne s’attendait pas à ce Prix. On n’y avait même jamais pensé d’ailleurs, jusqu’à ce qu’on nous contacte pour nous faire part de ce que nous sommes nominés dans la catégorie. Mais, avec ce prix, on peut se convaincre de ce qu’aujourd’hui, qu’on ne fait pas de l’usurpation. De par notre évolution, nous sommes partis en 2018, avec 2 personnes dans une chambre à Akwa, et en 2024 on est actifs sur trois sites à Douala avec une cinquantaine de collaborateurs. On est déployé dans plusieurs pays dans le monde, notamment, la France, l’Autriche, la RDC, la Côte d’Ivoire… avec plus de 63 consultants internationaux. Nous sommes satisfaits, et nous apprécions le fait que le travail qu’on fait au quotidien soit vu et reconnu.
Quelle appréciation faites-vous de l’Economie Business Awards ?
Je pense que cet événement a toute sa place dans notre contexte. Au-delà du prix, qu’on remet aux lauréats comme nous, c’est aussi un endroit de networking fort. J’ai eu à discuter avec des Directeurs généraux et nous avons parlé des projets concrets. J’ai rencontré des gens que j’aurais pris deux ans pour rencontrer. J’ai trouvé l’organisation très professionnelle. C’est un endroit où il faut venir voir ce que font les autres, discuter avec eux, et nouer des contacts.