La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), a rendu publique sa note sur l’Évolution de l’Indice composite des cours des principaux produits de base (Iccpb) exportés par les 6 pays de la Cemac au 2ème trimestre 2024. Le document révèle que pendant la période sous-revue, l’Iccpb exportés par les produits de la sous-région Afrique Centrale s’est accru, passant de 98,44 à 109,60. Une performance tirée par « la hausse conjointe des cours des produits non énergétiques (30,4 %) et des produits énergétiques (3,8 %) », précise la note.
Selon la Beac, les cours des produits énergétiques se sont principalement inscrits en hausse de 3,8 % après deux trimestres de recul successifs des prix (-1,8 % au 4ème trimestre 2023 et -4,9 % au 1er trimestre 2024), « grâce à la remontée des cours sur le marché du pétrole, en dépit de l’affaiblissement des cours sur le marché du gaz naturel ». Plus concrètement, le prix du baril de pétrole en moyenne trimestrielle est passé de 80,6 $/baril au 1er trimestre à 83,6 $/baril au 2ème trimestre de l’année, soit une variation trimestrielle de 3,7 %, tandis que le cours du gaz naturel s’est replié, revenant de 8,24 $/mmbtu en moyenne trimestrielle au 1er trimestre à 8,05 $/mmbtu au 2ème trimestre 2024.
Dans la même veine, l’Iccpb des produits non énergétiques s’est accru de 30,4 % au cours du trimestre sous revue, après une progression de 20,1 % au trimestre passé. Il s’est établi à 228,7, contre 175,8 au 1er trimestre 2024, « du fait de la hausse des prix sur les marchés des produits agricoles (37,1 %, après 29,5 % au 1er trimestre 2024) et des métaux et minerais (30,1 %, après une baisse de 2,4 % au trimestre précédent) », explique la Banque Centrale.
En outre, les prix des produits agricoles exportés se sont accrus de 30,1 % au cours de la période sous revue, une tendance enregistrée pendant quatre semestres consécutifs. Au 2ème trimestre 2024, cette hausse est particulièrement occasionnée « par l’envol du prix de cacao, en raison notamment des évènements climatiques extrêmes affectant la production des deux plus gros producteurs mondiaux du cacao que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana », justifie la Banque. Par produit, les plus fortes variations positives ont été observées sur les marchés du cacao (51,2 %), du café (20,3 %) et du tabac (10,7 %). En revanche, des baisses de prix sont observées sur les marchés du sucre (-10,7 %), du coton (-10,1 %) et de la viande de bœuf (-0,8 %).