Il faut encore attendre. La réintégration du Gabon au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale ne se fera pas pour le moment. La décision a été rendue à l’issue du cinquième sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Ceeac, tenu le 15 décembre 2023 en Guinée Equatoriale. Alors que Brice Clotaire Oligui Nguema, Général de Brigade, président de la transition, président de la République gabonaise avait lancé le plaidoyer pour la réintégration de son pays à Yaoundé, lors de sa visite au Cameroun le 6 décembre dernier, celui-ci reste éloigné des activités de la Ceeac. Du moins, jusqu’à nouvel ordre.
C’est depuis les événements du 30 août 2023, que le Gabon a été sanctionné. Notamment, la prise de pouvoir par l’armée, avec Brice Clotaire Oligui Nguema, Général de Brigade, comme président de la transition, président de la République gabonaise. Si le Gabon n’a pas pu convaincre pour sa réintégration, le pays est tout de même sorti de là avec une petite victoire. En effet, le transfert provisoire du siège de la Ceeac de Libreville (Gabon) vers Malabo en Guinée Equatoriale a été suspendu.
Suivant nos confrères de Cameroon Tribune, édition du 18 décembre 2023, cette suspension est relative au « climat de paix » qui règne au Gabon, et le « caractère inclusif de la transition ». Un budget est prévu par la Ceeac, pour permettre au facilitateur de la situation gabonaise, Faustin Archange Touadéra, président de la République centrafricaine, de conduire cette mission à son terme.
Combien de temps le Gabon va-t-il encore attendre avant de reprendre les activités au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale ? peut-être le temps de la transition qui devrait durer deux ans, tel qu’annoncé par Brice Clotaire Oligui Nguema. Avant le sommet extraordinaire, ce dernier a été chez des chefs d’Etat de la sous-région, y compris le Cameroun, qu’il a visité le 6 décembre 2023. Avec Paul Biya, président de la République, ils ont échangé sur la relation entre le Cameroun et le Gabon, vieille d’une soixantaine d’années. Mais aussi des questions multilatérales sans oublier la situation au Gabon, depuis le 30 août dernier.
