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Développement des CTD : La finance islamique comme alternative

(Leconomie.info) Ce mode de financement est présenté à la 2ème édition des Journées communautaires de la finance islamique qui se déroule à Yaoundé.

Près d’un an après l’adoption du règlement relatif aux conditions d’exercice et de contrôle de l’activité de finance islamique dans la Cemac par le comité ministériel de l’Umac (Union monétaire de l’Afrique centrale), la question du financement des Collectivités territoriales décentralisées (CTDs) se pose avec acuité en raison du développement des compétences locales dans un contexte marqué par la décentralisation. Pour tenter d’apporter des solutions à ce problème qui freine le décollage économique, le cabinet African islamic finance consulting réunit depuis hier 22 avril 2024 à Yaoundé, les experts financiers des six pays de la Cemac dans le cadre des Journées communautaires de la finance islamique.  De façon globale, cet événement a pour but de présenter la finance islamique, ses mécanismes opérationnels, ses opportunités et ses perspectives pour la sous-région.

Selon Louis Hassan Belibi Noah, Directeur général de l’Aifc, le choix porté sur les CTDs est dû au fait que « le Cameroun a décidé de fonder sa politique de développement économique sur elles. Les objectifs sont de fixer les CTDs en leur donnant les mécanismes pour atteindre leur autonomie financière et d’autre part accompagner leurs mécanismes déjà opérationnels ».

L’édition 2024 réunit des personnalités issues des administrations publiques, des institutions financières conventionnelles, des institutions islamiques de financement du développement, les décideurs publics, les acteurs du secteur privé et la société civile.

La tenue de ce forum selon l’Aifc s’inscrit dans un contexte où la problématique du financement du développement à travers les communes est au centre de toute politique sérieuse de développement durable. Les pratiques bancaires et de micro finance, souvent basées sur le taux d’intérêt et le transfert de risque, sont inappropriées injustes et injustifiables, autant de pratiques éloignées de la culture des populations locales, d’où leur incapacité à impacter considérablement sur le décollage économique malgré la volonté et les efforts des acteurs locaux.

« Nous participons à cet évènement parce que nous voulons avoir la possibilité d’acquérir des financements pour les projets sociaux pour nos populations. La commune a des projets volumineux et nous n’avons pas assez de moyens, à l’instar du projet de construction d’un château d’eau pour faciliter l’accès à l’eau potable aux populations de la localité », a indiqué Cyrille Ngnang, maire de la commune d’arrondissement de Bafoussam 1er.

La finance islamique faut-il le rappeler, regroupe un ensemble de produits et services financiers conformes à la loi islamique, la Charia. Peuvent offrir ces services et produits, les banques et établissements de microfinance de la sous-région à titre exclusif ou partiel.

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