Selon le Programme alimentaire mondial des Nations unies, un demi-million de refugiés et de personnes vulnérables au Cameroun risquent de ne plus avoir une assistance alimentaire et nutritionnelle à cause du manque de financements.
Sans un nouveau financement urgent, le PAM sera contraint, à la fin du mois d’août, « de suspendre l’aide alimentaire vitale, destinée à 240 000 personnes ayant fui les conflits au Cameroun ». Si une solution n’est pas trouvée, « plus de 200 000 enfants, femmes enceintes et mères allaitantes perdront un soutien nutritionnel essentiel, alors que les repas scolaires destinés à 60 000 enfants seront suspendus, ce qui mettra en péril leur santé, leur éducation et leur avenir ».
« Nous avons atteint un point critique. Sans financement immédiat, des enfants souffriront de la faim, des familles seront touchées et des vies seront perdues » a déclaré Gianluca Ferrera, Directeur pays du PAM au Cameroun. Le PAM a déjà fourni jusqu’ici, une assistance alimentaire vitale à 523 000 personnes, dont des familles de déplacés internes, des réfugiés nigérians et centrafricains, ainsi que des personnes vulnérables au sein des communautés d’accueil.
Il faut souligner que l’assistance alimentaire apportée aux réfugiés présents sur le territoire camerounais a déjà été réduite en raison de l’épuisement des ressources. En juillet dernier, le PAM apprend l’Economie a été contraint d’interrompre son assistance à 26 000 réfugiés nigérians du camp de Minawao, dans la Région du Nord. Les réfugiés centrafricains du camp de Gado, dans l’Est du pays, ne reçoivent désormais que la moitié de leurs besoins alimentaires quotidiens. « Ces coupes budgétaires aggraveront la sécurité alimentaire à court terme et auront également des répercussions à long terme pour le pays », a averti Ferrera.