(Leconomie.info) – L’annonce a été faite le 3 mai 2023 par le Centre d’analyse et de recherches sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (Camercap-PARC).
Les deux pays ont des similitudes au niveau de la structure de leur économie. Au Cameroun tout comme en République démocratique du Congo, le taux de pénétration d’internet est relativement faible malgré une population essentiellement jeune, avec un sens de l’innovation très mou dans le développement du secteur privé.
Un niveau de sous-emploi relativement élevé (65% pour le Cameroun et un taux de chômage évalué à 6,1% en 2021). En RDC, les taux respectifs sont de plus de 50% et 5,4%; et un secteur informel qui est pratiquement le même. Toute chose ayant donné lieu à une étude dont les enjeux ont été présentés hier 3 mai 2023, lors d’un atelier animé par Camercap-PARC.
L’atelier portait sur les besoins, capacités et contraintes du secteur privé dans le secteur du développement durable avec un focus sur le marché de l’emploi : cas du Cameroun et de la République démocratique du Congo. Les objectifs étaient entre autres de présenter l’intérêt et les enjeux des études (2) aux acteurs des secteurs public et privé et les institutions partenaires afin de les impliquer au mieux dans le processus.
De manière spécifique il était question d’informer et sensibiliser l’opinion publique sur les enjeux et intérêt de l’étude. Permettre une meilleure appropriation des résultats attendus, recueillir les options et impliquer les participants à la poursuite de la dissémination et la valorisation des résultats etc.
Les études quant à elles devraient permettre de faciliter la mise en relation entre innovateurs technologiques et environnementaux et le secteur privé sur la base d’une évaluation des besoins et contraintes au Cameroun et au Congo. Par ailleurs, elles aideraient à faire une cartographie des PME dans ces pays, avec pour finalité à long terme de sortir de la recherche et de mettre en œuvre ces innovations qui ne devraient pas « hypothéquer le futur ».
Si les deux pays s’associent, c’est parce qu’ils ont plusieurs points communs. Si l’insécurité politique sévit à l’Est du Congo, notons que les deux pays souffrent de la dollarisation de leur économie. Au Cameroun, l’on note une faible résilience des entreprises et une prédominance du secteur informel (70%).
200 à 300 PME dans le secteur de l’innovation devraient être échantillonnées dans chacun des Etats dans le cadre de ces études. Pareil pour les start-up. A terme, 100 start-up et PME seront sélectionnées (50 pour chaque pays). Celles-ci devraient bénéficier d’un accompagnement dans le cadre du développement de l’innovation.
