Le super se fait rare dans les stations-services de la ville de Yaoundé. « Samedi dernier j’ai dû parcourir au moins quatre stations dans le but de m’approvisionner en carburant. C’est au niveau du quartier Odza que j’ai finalement pu m’approvisionner » témoigne Jérôme Kameni, chauffeur de taxi à Yaoundé.
Hier, Paul A, un autre chauffeur de taxi a affirmé avoir attendu en rang près de deux heures de temps dans une station à Mimboman avant d’être servi. « Ce qui m’a énervé c’est qu’après deux heures d’attente, le pompiste me signale que je ne peux consommer plus de 5000 FCFA car dit-il il faut satisfaire le maximum de personnes possible » explique Paul A. Constaté, un gérant de station à Yaoundé précise que c’est le Super qui se fait rare, pas le gasoil.
« Pour le moment, nous ne savons pas ce qui fait problème pour qu’on en arrive à la rareté. Nous espérons tout simplement que les choses vont s’arranger dans les prochains jours » espère le gérant. Pour le moment, ni la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp), ni le ministère de l’Eau et de l’énergie n’ont fait une déclaration concernant cette situation. « Il est important que le gouvernement trouve rapidement une solution. Si non, la mobilité des citoyens sera difficile. Vous avez pu constater hier de longues files d’attentes aux différents points taxis. Tout simplement parce que plusieurs ont garé » souligne Paul A.
Si la rareté du super perdure, elle aura des effets immédiats sur le coût des transports. On se souvient qu’en juillet 2022, à cause de la rareté du carburant, certains automobilistes avaient augmenté le coût du transport à 50 FCFA voir 100 FCFA en fonction de la distance.
660 000 tonnes de produits pétroliers à importer
La rareté du super intervient alors que le Cameroun s’apprête à importer 660 000 tonnes de produits pétroliers. Il y a quelques mois, Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee) lançait un avis de consultation international en vue de recruter des traders à cet effet. Ceux retenus doivent livrer 660 000 tonnes métriques de produits pétroliers pour la période allant d’octobre à décembre 2023.
