Selon une décision récemment prise par l’Union des Etats d’Afrique Centrale (Ueca), à compter du 1er janvier 2025, les Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) et de la République démocratique du Congo (RDC) devraient prendre chacun en ce qui le concerne, les dispositions utiles pour l’interdiction, de manière progressive, des exportations de bois tropicaux sous forme de grumes.
Le 04 avril 2024, Jules Doret Ndongo, ministre en charge des forêts et de la faune (Minfof), a signé un arrêté portant modification de la classification des essences forestières. Ce sont désormais 76 essences qui sont désormais interdites d’exportation. La décision du membre du gouvernement autorise parallèlement, sous réserve de l’acquittement par les opérateurs d’une surtaxe, l’exportation de 33 essences dites de promotion.
Le communiqué de Jules Doret Ndongo précise les essences dont l’exportation est interdite sous forme de grumes. Il s’agit Abele/Abing.Essia, Abam à poils rouges, Abura/Bahia, Acajou blanc, Acajou à grande folioles, Acajou de Bassam/Ngollon, Agba/Tola. Malgré les progrès réalisés, le Cameroun a encore exporté en 2022, 850 000 m3 de grumes.
Même au Congo-Brazzaville où l’interdiction est en œuvre depuis le 1er janvier 2023, l’exportation continue, via l’octroi de quotas de grumes à des sociétés asiatiques, qui représentent des centaines de milliers de m3, selon le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
