Évaluer l’état de l’exécution physico-financière des projets inscrits dans le Budget d’investissement public (BIP) au 30 septembre 2023 et formuler des propositions de solutions pour optimiser l’exécution desdits projets. Tel était l’objectif des travaux du Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public au titre de l’exercice budgétaire 2023, présidée par l’Honorable Rosette Moutymbo Ayayi, présidente dudit comité.
Il ressort de ces travaux que le taux d’exécution du Budget d’investissement public (BIP) au Cameroun se chiffre à 40,7%, contre 56,1% à la même période en 2022. Ce qui révèle une baisse de 15,3% en glissement annuel. Selon Rosette Moutymbo Ayayi, « c’est un taux acceptable par rapport à l’environnement, certaines circonstances et aux réalités du terrain. Il y’a des disparités, suivant les régions, les ministères, il faut tenir compte de leurs difficultés pour pouvoir analyser le taux ». Dans la même veine, la gestion centrale quant à elle présente un taux de réalisation physique de 53,68% contre 48,96% à la même période en 2022. Dans le détail, pour les projets relevant des crédits délégués et des ressources transférées, le taux d’exécution physique s’élève à 41,53%.
Cette perte de vitesse de la croissance s’explique par « la prépondérance des projets à financements conjoints dont les conventions ont été signées entre 2019 et 2023. En effet, les années 2018-2020 sont marquées par l’accélération des grands projets à financements extérieurs en prélude de la CAN 2021. Ces projets étant e phase terminale sont sortis du portefeuille au profit de nouvelles conventions de financement portant sur des projets dont l’exécution peine à atteindre la vitesse de croisière en raison, pour la plupart, d’une maturité insuffisante », apprend-on.
En termes de performances, les régions de l’Ouest et du Nord-ouest figurent dans le classement des bons élèves en matière de réalisation du BIP. Elles enregistrent les meilleures réalisations avec des taux d’exécution physique respectifs de 58,86% et 58,67%.
Indiquons que pour les financements extérieurs, les performances ne sont pas bonnes. On enregistre un taux de décaissement de 25,93% contre 58,28% à la même période l’année dernière. Le taux de réalisation physique est de 33,11% contre 61,78% à l’exercice précédent.
