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Autoroute Kribi-Lolabé : Vers la révision du contrat de China harbour engineering company ?

(leconomie.info) Ce dernier a été évalué au cours d’une réunion spéciale entre le Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi et les autres acteurs impliqués.

Ce n’est plus un secret de polichinelle. Les prévisions faites sur le trafic de l’autoroute Kribi-Lolabé sont  de loin au-dessus des recettes actuelles. En effet, suivant les hypothèses, tout cela s’appuyait sur le trafic portuaire et les activités de la zone industrielle du complexe industrialo-portuaire de Kribi. L’absence de toutes ces conditions autour provoque un déséquilibre économique et financier du contrat qui lie l’Etat à l’entreprise China harbour engineering company (CHEC).

La rencontre avait pour objectif la relecture du contrat PPP tout en dégageant les possibilités de son réajustement. « Les principales difficultés auxquelles on fait face sont d’ordre financier. Notamment le payement des loyers qui sont dus par l’Etat et à ce sujet le Ministre des travaux publics a recommandé qu’un travail soit fait dans le sens de la préparation de la renégociation du contrat qui permettrait d’alléger le trésor public relativement à cette problématique de ces loyers à payer aux partenaires », indique Dieudonné Bondoma Yokono, président du Carpa.

Pour rétablir l’équilibre entre les recettes et les obligations de l’Etat, une révision est envisagée. Après évaluation, le Mintp a recommandé la révision du contrat PPP, l’éclatement des loyers à verser au partenaire, le redimensionnement des charges « afin qu’elles tiennent compte du trafic réel ». Un comité de suivi est d’ailleurs prévu dans les prochains jours pour opérationnaliser ces mesures. 

Le tableau affiche un trafic utilisé dans le modèle financier égal à environ 40% du trafic de conception de l’autoroute; le trafic réel variant entre 20% et 27% du trafic attendu. Il en vient donc à dire que «les hypothèses de trafic utilisées par CHEC sont très optimistes et doivent être justifiées ».

« Les prévisions faites au départ ne sont pas rentabilisées à ce jour. Toutes les conditions ne sont pas totalement réunies, notamment l’exploitation du fer de Mbalam, la route Akom2-Kribi, et les autres aménagements portuaires…rien de ça n’est fait jusqu’ici. Le trafic à date, n’est pas si intense selon les prévisions. L’entreprise négocie pour une révision de son contrat, soit rallonger le temps d’exploitation, soit revoir les loyers car ceux autour du port selon leurs prévisions, sont moins élevés. Ce qui fait que les recettes ne couvrent pas les loyers », nous détaille une source au Mintp.

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