Dans une interview avec le journal l’Economie.info, Alain Claude Nono, Directeur General Mobile Money Corporation parle l’application de la nouvelle grille de tarification de 0,5% sur les opérations d’envois, et de 2% sur les retraits des transferts mobiles au Cameroun.
Entretien…
Votre entreprise vient de publier une nouvelle grille tarifaire, qu’est ce qui a changé de celle encore récemment en vigueur ?
C’est une grille tarifaire fortement simplifiée et donc facile à retenir. On peut y observer deux éléments principaux : les frais de retrait sont fixés à 2% de la valeur retirée (avec un maximum de 3.500F et un minimum de 50F) tandis que les frais de transfert sont ramenés à 0.5% de la valeur transférée (avec un maximum de 500F).
Cette nouvelle grille traduit un changement en profondeur de structure tarifaire qui permettra à nos clients de calculer facilement le coût de transaction. Par ailleurs nos clients auront constaté une baisse généralisée des frais de transfert sur l’ensemble des tranches, tandis que les frais de retraits sont optimisés en ce qu’ils baissent pour la majorité des transactions de nos clients, tout en augmentant pour une minorité de transactions. Pour finir, le coût du service Mobile Money est globalement inférieur à celui de la grille précédente.
Qu’est ce qui a motivé cette modification de prix ?
Tout d’abord notre désir de simplifier la tarification du service pour améliorer la transparence au niveau de nos clients. Par ailleurs vous aurez observé que la taxe gouvernementale de 0.2% est complètement absorbée à notre charge en ce qui concerne les frais de transfert. Nous ne la répercutons plus aux clients sur ce type de transaction. Cette absorption est partielle pour les frais de retrait, notamment pour les valeurs de transaction les plus faibles et pour certaines tranches spécifiques représentant la majorité du volume de transactions.
D’autres opérateurs ont initié des démarches similaires, serait-ce le résultat d’une entente entre opérateurs ?
Nous sommes dans un marché très dynamique où la concurrence bat son plein et donc il y’a dans ce domaine une réactivité forte des acteurs du marché notamment face à des mouvements tarifaires éventuels, chaque acteur s’efforçant de réagir aussi rapidement que possible afin de rester compétitif face à la concurrence.