La Plateforme régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale (Propac) milite pour la reconnaissance de l’agroécologie dans la sous-région. Elle a lancé à la date sus-indiquée, un plaidoyer visant à influencer et faire agir les décideurs politiques pour une prise en compte de ce secteur d’activités dans les politiques publiques nationales et régionales.
Concrètement, le Propac dans sa démarche, plaide pour la mise en place d’un mécanisme financier accessible aux organisations paysannes et communautés rurales pour soutenir leurs initiatives agroécologiques, la valorisation des producteurs familiaux dans la lutte contre le changement climatique et la sécurité alimentaire régionale, et enfin, la mobilisation forte des bailleurs, gouvernements et institutions régionales pour un soutien structurel à l’agroécologie.
« L’agroécologie n’est pas seulement une technique agricole, c’est un levier stratégique pour bâtir la souveraineté alimentaire de l’Afrique centrale face aux défis climatiques et démographiques », a déclaré Guelo Colince, Sous-directeur des interventions phytosanitaires au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader).
Le plaidoyer de la Propac intervient dans un contexte où le financement des petits exploitants agricoles d’Afrique centrale nécessite une enveloppe annuelle de 2,92 milliards dollars, selon une analyse publiée par l’Alliance Family Farmers for Climate Action (FFCA). L’étude montre un écart entre les besoins réels et les financements disponibles. « En 2021, seulement 20 millions USD (11,3 milliards de FCFA, Ndlr.), issus du financement public international pour le climat ont été alloués aux petits exploitants d’Afrique centrale — soit à peine 0,61 % des besoins estimés », peut-on lire.
Pour combler ce déficit, l’analyse propose une répartition des investissements de 2,19 milliards USD pour promouvoir des pratiques agricoles durables et résilientes ; 670 millions USD pour mettre en place des systèmes d’alerte précoce et des filets de sécurité tels que l’assurance récolte ; et 60 millions USD pour développer des services numériques, notamment des prévisions météorologiques localisées.


