Après 2021 et 2023, le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), vient d’organiser la 3e édition des Journées de la coopération et du partenariat. Placées cette année sous le thème « Partenaires techniques et financiers et modernisation de l’outil productif local », elles visent à tenir au même lieu, les acteurs du secteur privés et les partenaires, pour discuter des opportunités de coopération et de modernisation des PME au Cameroun.
Le tissu économique camerounais est dominé par les PME qui représentent 99,8%, soit une contribution de 36% dans le PIB, a souligné Achille Bassilekin III, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, lors du lancement de la 3e édition des Journées de la coopération et du partenariat, le 9 juillet 2025. Colonne vertébrale de l’économie locale, elles font néanmoins face à de nombreux défis tels que la vétusté des équipements, le manque d’accès à l’information technologique, manque de compétences et surtout, elles sont confrontées au problème de financement.
A l’occasion du lancement de la 3e édition, les partenaires techniques et financiers ont réitéré leur soutien au développement des PME au Cameroun dont l’objectif est la modernisation de l’outil productif local. « Notre présence traduit aujourd’hui l’appui concret que nous entendons apporter au gouvernement camerounais et au ministère des PME. Sans les PME il n y’a pas d’emploi, il n’y a pas d’activité. L’UE est engagée depuis près de 15 ans à soutenir les PME camerounaises », s’est exprimé Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur chef de la délégation de l’UE, lequel a annoncé la mise sur pied de deux nouveaux programmes, d’ici la fin de l’année en cours. Les initiatives viennent en relais au Dispositif d’Appui à la Compétitivité du Cameroun (DACC), qui a permis d’accompagner plus de 400 PME.
Il s’agit du programme d’appui aux chaînes de valeur, visant à structurer des opportunités d’investissement autour des filières prioritaires locales ; et le programme pour l’accélération numérique des PME, pour renforcer leur compétitivité, favoriser leur transformation digitale et stimuler la création d’emplois. Le coût en vue de leur matérialisation n’a pas été évoqué.
Concrètement, Il s’agit pour le premier d’insérer les PME dans les chaînes de valeur camerounaises, et qui « permet d’avoir accès à terme, à l’exportation des produits et donc d’atteindre des niveaux de qualité satisfaisants, permet d’avoir l’accès à la sous-traitance », a mentionné l’Ambassadeur. Le second programme quant à lui, « est plus innovateur, un grand défi à la digitalisation des PME », sans laquelle « il n’y a plus d’accès possible aux marchés mondiaux, au marché européen ».