L’Algérie accueille depuis le 4 septembre et ce jusqu’au 10 septembre 2025, la 4ème édition de la Foire Commerciale intra-africaine (IATF 2025) sous le thème : « passerelle vers de nouvelles opportunités ». La cérémonie d’ouverture de l’évènement qui rassemble des milliers de visiteurs, acheteurs, investisseurs et plus de 2000 exposants venus d’Afrique et de la diaspora, a été présidée par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, au Centre international de conférences (CIC) « Abdelatif Rahal ».
A Alger, les échanges tournent autour de l’Avenir du commerce intra-africain qui a rebondi en 2024, atteignant 220,3 milliards de dollar selon le Rapport sur le commerce africain 2025 d’Afreximbank. Ce chiffre est en augmentation par rapport à 2023 où les échanges commerciaux étaient de 192 milliards de dollars.
Ainsi, pour davantage booster le commerce intra-africain, le président Algérien Abdelmadjid Tebboune, a souligné la nécessité de renforcer la connectivité sur le continent, en comblant les lacunes en matière d’infrastructures, ce qui facilitera le commerce intra-africain. « Il est aussi impératif de créer des ponts aériens, maritimes, terrestres et ferroviaires entre les différents pays africains pour faciliter le déplacement des personnes et des biens. Nous sommes conscients que la réussite de la Zlecaf dépend de notre capacité collective à créer une infrastructure intégrée » a-t-il souligné.
Comment l’Algérie compte jouer sa partition
En ouvrant les travaux de la 4 ème Foire commerciale intra-Africaine, le 4 septembre 2025, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a souligné que l’Algérie va jouer sa partition dans la promotion du commerce intra-africain. Il a énuméré les projets d’infrastructures régionales en cours en Algérie, notamment la route transsaharienne qui va traverser six pays (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Tchad, Nigeria). Le taux de réalisation global de cette infrastructure dépasse les 90% et elle est entièrement achevée dans sa section algérienne (2 400 km).
La route transsaharienne vise à faciliter le transport des marchandises, des matières premières et des produits agricoles. Elle va réduire à sa réception les coûts logistiques, dynamiser les échanges et désenclaver des territoires longtemps marginalisés. Cette route va aussi fournir une alternative terrestre aux circuits commerciaux maritimes et aériens, souvent coûteux pour les opérateurs des pays enclavés, notamment ceux du Sahel.
Le Président algérien a aussi évoqué la construction du gazoduc algérien qui répond aux besoins énergétiques de la région et la fibre optique pour la souveraineté numérique. « Ces projets renforcent encore les liaisons aériennes et maritimes avec les pays voisins », a souligné Abdelmadjid Tebboune.
Vers la conclusion des accords de plus de 44 milliards de dollars
Coorganisé par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la Zlecaf, l’IATF 2025 devrait faciliter la conclusion d’accords commerciaux et d’investissement d’une valeur de plus de 44 milliards de dollars américains. Selon le président du Conseil consultatif de l’IATF2025 et ancien président de la République fédérale du Nigéria, Olusegun Obasanjo, 48 pays africains participent aux salons de l’IATF2025, les plus importants à ce jour depuis la création de l’IATF en 2018. « Au cours des huit dernières éditions, l’IATF a démontré sa capacité à connecter acheteurs, vendeurs, investisseurs, innovateurs et gouvernements de tous les coins d’Afrique et, désormais, de l’Afrique entière. L’IATF est devenue le moteur de l’expansion commerciale et des flux d’investissement », souligne Olusegun Obasanjo.
Depuis sa création en 2018, l’IATF apprend-on a réuni plus de 4 500 exposants, attiré plus de 70 000 participants venus de 130 pays et facilité la conclusion d’accords commerciaux et d’investissement d’une valeur supérieure à 118 milliards de dollars américains. Des milliers d’entreprises africaines au cours de cet évènement ont noué des liens avec de nouveaux partenaires et pénétré de nouveaux marchés grâce à cette plateforme.
« L’IATF s’avère être une plateforme formidable pour la nouvelle lutte pour l’indépendance économique de tous les Africains, sans distinction de couleur, de croyance, de lieu, de sexe ou de statut. Nous sommes convaincus d’avoir bâti une plateforme et un écosystème de soutien où émergeront un jour, les jeunes Africains susceptibles de changer la façon dont le monde lit, vit, interagit, fait des affaires et gère sa santé », a déclaré Benedict Oramah, président et président du conseil d’administration de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
Pour lui, depuis 2018, l’IATF s’est avérée être une plateforme solide pour « lancer des idées et des initiatives gagnantes, forger des partenariats continentaux et mondiaux, débloquer des financements essentiels et visualiser des opportunités de marché sans précédent ».
Hervé Fopa Fogang, envoyé spécial en Algérie