Yaoundé, capitale politique du Cameroun. Difficile de se déplacer, la route ne le permet pas. Creux et nids de poule, la chaussée est fortement dégradée dans plusieurs quartiers à travers la ville. Cet état des choses justifie la tenue d’une réunion interministérielle vendredi dernier, présidée par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Il était question d’examiner cette situation, afin d’y apporter des solutions efficaces. Au regard du niveau de dégradation, le PM a prescrit des travaux d’urgence de réhabilitation de ces tronçons de route.
La tâche va revenir à la Communauté urbaine. Réhabiliter les routes principales concernées. Il revient par ailleurs aux communes d’arrondissement de se mobiliser pour les nouveaux embranchements créés. Le Cameroun est dans une situation d’urgence, surtout que le pays accueille dans les prochains jours la 44e Conférence ministérielle de la francophonie. En attendant les financements nécessaires pour des travaux plus adaptés, les acteurs doivent d’ores et déjà se mobiliser pour améliorer cette nouvelle physionomie des routes de la capitale.
Le niveau de vieillissement serait à l’origine de ces dégradations, selon le Minhdu. Celles-ci manquent d’entretien. Ce que l’on justifie par le manque de ressources. Notons également que la population est sans cesse grandissante dans la ville, sans compter que le parc automobile s’agrandit. La conséquence immédiate est une forte utilisation de la route qui contribue à l’endommager plus rapidement.
Pour résoudre ce problème, des propositions ont été faites par des membres du gouvernement. Pour Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics, il faut une classification des routes de la ville afin de déterminer le traitement approprié pour chaque cas ainsi que le rôle de chacun des acteurs. La solution proposée par Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du développement urbain est de se passer du matériau importé comme le bitume qui est assez cher payé et qui font grimper les coûts des travaux. Il s’agit pour elle de procéder à la production des pavés autobloquants, selon l’approche HIMO, avec recours au béton compacté au rouleau, réalisable localement.
La dégradation et ses conséquences
Le temps vaut de l’or, a-t-on coutume de dire. Ce dicton ne s’applique plus sur les habitants de la capitale politique du Cameroun depuis un bon moment. Le mauvais état de la route impacte sur la fluidité de la circulation. Pour les automobilistes travailleurs et même les non véhiculés, il devient très difficile d’arriver à l’heure au travail. Comment être productif et compétitif dans ce cas? Les personnes investies dans le commerce et le transport ne sont pas épargnées, un manque à gagner non négligeable.
Pour favoriser la mobilité dans la ville de Yaoundé, un projet d’aménagement de trois carrefours a été initié. « Yaoundé cœur de ville » dont le lancement est prévu pour l’année prochaine (2024), est cofinancé par l’Etat Camerounais (8,5 milliards de FCFA) et par la France à travers le mécanisme du Contrat de désendettement et de développement (C2D) de l’Agence française de développement (AFD), à hauteur de 46,2 milliards de FCFA
Les carrefours en question sont Mvan, Elig-Effa, Elig-Edzoa. Il est également prévu la construction de la gare routière de Mvan, le réaménagement des carrefours Awae escalier, Emombo et Sous-manguiers, la reconstruction de terminus minibus et taxis (avenue Mvog Fouda à Elig-Essono et rue Marcel Jezouin), l’aménagement des sentiers de randonnée pédestre sur les Monts Messa et d’une voie d’accès.
Toujours pour redonner à Yaoundé sa splendeur, Joseph Dion Ngute s’est intéressé aux immondices qui grandissent en hauteur dans la ville. A ce sujet, il a été convenu que les communes devraient s’impliquer davantage dans la collecte, mais surtout la nécessaire introduction d’autres acteurs dans le système de collecte des ordures au Cameroun.
Alors que l’une des difficultés avancées pour justifier la présence des ordures dans les artères de la ville était la saturation de la décharge de Nkolfoulou, par Soa, on annonce deux autres à Mfou et Mbankomo.
