Comment intéresser les sociétés d’assurances de manière à ce qu’elles intègrent les marchés financiers, comprendre leur réticence, c’est le jeu auquel se livrent depuis hier, les acteurs de l’environnement financier de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (Cemac).
Des éclaircissements sont attendus au terme des travaux du 1er colloque international des assurances dont les assises se tiennent du 17 au 18 octobre 2023 à Douala. Événement organisé par la Conférence interafricaine des assurances, en partenariat avec Financia Capital et le cabinet Bridge consulting. Il est question au cours de ces travaux, de trouver des réponses aux problématiques liées aux assurances, celles-ci dont l’implication sur le marché financier reste timide.
L’objectif majeur du colloque est de rapprocher les deux marchés financiers et d’assurance. Dans le détail, il est question de stimuler, faciliter et encourager l’entrée en bourse des sociétés d’assurances, nous indique Abel Blaise Ezo’o Engolo, secrétaire général de la CIMA.
Pour lui, les avantages sont multiples. L’entrée en bourse est la solution aux exigences réglementaires, c’est un moyen efficace pour lever des fonds qui aident à financer le développement. C’est aussi un indicateur de bonne gestion qui a pour objectif final de valoriser la crédibilité des entreprises. En termes de volumes, notons que les actifs représentatifs des engagements des assurances sont évalués à près de 815 milliards FCFA au 31 décembre 2022 et les actifs immobiliers 370 milliards FCFA.
Tout au long des travaux, il s’agira d’éveiller les assurances sur les bénéfices de la bourse, de les sensibiliser sur les opportunités offertes par les marchés financiers. La première journée des assises (17 octobre 2023) a été consacrée aux échanges sur l’état des lieux des financements et des placements des compagnies d’assurances en zone Cemac, en passant par les solutions qui leur sont offerte en la matière. Occasion également pour le régulateur du marché financier de la Communauté (Cosumaf) de présenter ses nouveaux outils mis en place dans le cadre de la réglementation.
Notons que jusqu’ici, seule la SCG-RE a effectué son introduction en bourse, dans toute la Cemac. Le colloque pourrait être la raison de relever et améliorer ces contraintes, afin de dynamiser l’espace boursier de la Cemac.
