Gestion des ordures : La mairie de la ville de Douala crée la Régie de la propreté urbaine
(Leconomie.info) -Elle aura pour rôle de juguler les manquements de la société d’Hygiène et Salubrité du Cameroun (Hysacam).
Le 21 juillet 2023, le maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndine a signé un arrêté portant création, organisation et fonctionnement de la Régie de la propreté urbaine (RPU), qui sera logée au sein de la Communauté urbaine de Douala.
D’après les explications contenues dans le texte du maire de la ville de Douala, la RPU est une entité « compétente pour toute action relevant de la collecte des ordures et de l’assainissement du cadre de vie dans la ville de Douala », peut-on lire.
Dans la pratique, la régie aura pour missions «la planification et l’organisation des horaires et des jours de nettoyage et de collecte des déchets dans les zones cibles; le curage des caniveaux; le désherbage des emprises des voiries publiques et ainsi que des espaces publics; la sensibilisation, l’information et l’éducation axée sur le tri et le recyclage des déchets ; collecte des déchets (ménagers, inertes et autres types de déchets assimilés aux déchets ménagers), par tout moyen approprié (poubelle, sacs de déchets, corbeilles, camions…) suivant les modalités fixées par le maire de la ville », entre autres.
Une initiative parmi tant d’autres
La gestion d’ordures ménagères et industrielles dans les villes camerounaises demeure un casse-tête pour le gouvernement, malgré l’avènement de la décentralisation. Les actions entreprises tant au niveau du pouvoir central, qu’au niveau des Collectivités décentralisées, se heurtent aux problèmes conjoncturels.
La société Hysacam, qui opère de façon monopolistique sur le ramassage des ordures dans les grandes villes camerounaises depuis plusieurs années, n’arrive plus à satisfaire à la demande, outre la crise financière qu’elle traverse. Des concurrents trouvés à cette dernière Urbbandna/Ambiafrica/Lipor en janvier 2019, et Thychlof Sarl en janvier 2023 n’ont pas pu juguler le problème.
Pour rappel, depuis plusieurs mois maintenant, la ville de Yaoundé fait face à une véritable crise des ordures. Réclamant régulièrement le paiement des arriérés de salaires, réalité imputable au non-paiement des prestations d’Hysacam par l’État, les employés de cette entreprise multiplient des arrêts de travail. Une réalité qui, couplée à l’incivisme des populations, contribue souvent à transformer la ville de Yaoundé en un véritable dépotoir.