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Roland Tsala : « La politique russe longtemps respectée en Afrique est désormais ovationnée par les peuples »

PERCEE DE LA RUSSIE EN AFRIQUE

 A la veille du 2eme sommet Russie – Afrique qui se tiendra du 27 au 28 juillet 2023 à St Petersburg, les enjeux de la coopération politique, diplomatique, économique, militaire, technique et financière de la Russie et de l’Afrique seront largement abordé dans un contexte mondial marqué à la fois par la crise Russo-Ukrainienne, une inflation mondiale des prix, le changement climatique et encore les effets post-covid.

Pour la Russie, qui avait déjà lancé en grande pompe, le 1er Sommet Russie Afrique en 2019 à Sotchi, ou elle avait amorcé son intérêt croissant à bâtir une nouvelle dynamique et approche des relations « gagnantes – gagnantes » avec l’Afrique, saisira une fois de plus cette opportunité pour consolider, densifier et approfondir et élargir sa politique africaine – un impératif nécessaire dans un monde « rebipolarisé » de nouveau. 

La Russie avance en Afrique dans un pas d’Ours fort solide, pragmatique, mesuré et fortement salué par une jeunesse africaine au 4D décomplexée, décolonisée, décontractée et démystifiée du mythe occidental prédominant depuis les années 1945. Jamais comme avant, se sont multiplié en Afrique des manifestations et soutiens spontanés pro-russe comme on a observé en 2022 dans les rues de Kinshasa (RDC), Bangui (Centrafrique), Bamako (Mali), Ouagadougou (Burkina Faso), Ndjamena (Tchad), Abidjan (Côte d’Ivoire). A cela s’ajoute le baromètre des réseaux sociaux présents en Afrique ou on observe des millions de commentaires majoritairement favorables à la position russe en Afrique mais aussi dans le monde.   

La politique russe longtemps respectée en Afrique est désormais ovationnée par les peuples à cause des résultats rapides et tangibles dans son engagement militaire et diplomatique récent au Mali, en Centrafrique, au Burkina et aux nations unies, contribuant ainsi à la stabilité politique, militaire et sécuritaire tant inspirée et recherchée par des peuples assoiffés de liberté, de souveraineté, d’autodétermination et de développement inclusif et participatif.  

Aux Nations Unies, la Russie apporte son poids comme membre du conseil de sécurité de l’ONU et son droit de veto pour défendre et favoriser les points de vue des pays africains, aidant ainsi à de-monopoliser les injonctions des pays occidentaux historiquement tuteurs de certains blocs de pays en Afrique.

L’Afrique découvre aujourd’hui une Russie militairement forte avec un arsenal sophistiqué et une coopération militaire engagée sur le continent avec 21 accords de coopération militaire signés en Afrique entre 2014 et 2019.  

La crise Russie-Ukraine marque davantage un tournant dans les relations Russie Afrique car elle a amorcé au niveau mondial une de-bipolarisation dogmatique et unilatérale et au niveau de l’Afrique déclenché une multipolarisation salutaire ou l’Afrique doit jouer pleinement son rôle dans le concert des nations en tenant compte de son capital humain, son poids démographique, ses richesses minérales, ses terres fertiles et son émergence industrielle et économique. 

Pour cela, le développement scientifique, agricole, industriel, militaire et économique de la Russie tant sur le plan interne et externe est un modèle pragmatique, autarcique, résilient, réplicable et adaptable pour toute l’Afrique.  

La Russie représente une puissance économique mondiale, classée comme la 9eme économie du monde avec un PIB de 2240 milliards de $US.  Sur le plan agricole, la Russie est une puissance alimentaire qui occupe un rang mondial sur la production et transformation de l’orge (2eme), du tournesol (2eme), du blé (4eme), du colza (7eme), du soja (8eme), du maïs (10eme), du sucre betterave (2eme), du poulet (5eme), du porc (5eme) et du bœuf (10eme).  Sur le plan énergétique, la Russie est le 1er exportateur mondial de produits pétroliers et hydrocarbures et le 3eme du charbon.  

La Russie détient des atouts majeurs pour exporter et matérialiser son savoir-faire dans une Afrique en quête impérative d’industrialisation, d’autosuffisance alimentaire, de financement et de technologie.  La Russie, membre fondatrice de la Banque de développement des BRICS capitalisée à 100 milliards de dollars, peut désormais envisager à travers cette banque un cadre objectif et durable d’investissement et de transfert de technologie vers l’Afrique.  

Le « made in Russie » privé à travers le lancement de la plateforme digitale YANGO, déjà présente dans 11 pays en Afrique est entrain de révolutionner le secteur transport urbain à la grande satisfaction des populations ainsi que l’adoption de la plateforme de messagerie Telegram en Afrique.  Une chose est sure, le Business Russe est la bienvenue en Afrique et ce 2eme Sommet Russie – Afrique devra consolider et ancrer la nouvelle relation Russie – Afrique.

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