Le cabinet d’audit suédois Cybercom Group, dans un rapport publié à fin 2022, indique que tous les opérateurs de communications électroniques au Cameroun s’illustrent par l’insuffisance des investissements par rapport à l’accroissement du nombre des abonnés. C’est dans ce contexte que l’ODS que dirige Lilian Koulou Engoulou a récemment mis sur pied, une plateforme technique (www.ods-cameroun.org) qui donne la possibilité aux consommateurs de formuler leurs revendications et dénonciations contre les opérateurs du secteur de la téléphonie que sont : Camtel, MTN Cameroon, Orange Cameroun.
« Il ne se passe pas un jour en effet sans que les usagers ne se plaignent de la très mauvaise qualité des services mobiles offerts dans ce secteur de la téléphonie au Cameroun. Ces plaintes et complaintes se caractérisent notamment par les interruptions des appels injustifiées, la situation hors réseau permanente des correspondants ou encore des débits injustifiés, inappropriés et approximatif de l’internet, et pire, une facturation absurde des sommes, entraînant la rétention abusive des unités et des mégas et donc, de l’argent dans les comptes des millions d’usagers camerounais », déplore Lilian Koulou Engoulou, coordonnateur général de l’ODS.
Une situation qui, de manière immanquable, entraîne les manques à gagner chez des opérateurs économiques. L’ODS, dans l’optique de faire bouger les lignes a, en plus de la plateforme de dénonciation, initié une plainte contre les opérateurs de téléphonie mobile exerçant au Cameroun, au parquet de grande instance du Mfoundi à Yaoundé.
« L’ODS a déposé une plainte avec constitution de partie civile contre les opérateurs du secteur de la téléphonie, auprès de monsieur le président du Tribunal de Grande instance du Mfoundi en date du 26 avril 2023, laquelle plainte a été enregistrée sous le numéro 1826. Cette procédure vient d’être transmise au parquet de Grande Instance du Mfoundi pour les réquisitions après les diligences d’usage » a révélé Lilian Koulou.
Par ailleurs, l’ODS recommande à l’Agence de Régulation de Télécommunications (ART), de mettre sur pied, une plateforme digitale où les usagers pourraient régulièrement exprimer leurs préoccupations face aux opérateurs de la téléphonie mobile.
De mémoire, ce n’est pas la première fois que ces opérateurs de télécoms sont interpellés sur la mauvaise qualité des services. Le gouvernement camerounais a récemment infligé des amendes à ces derniers pour défaut de qualité de leurs services, conformément aux différents cahiers des charges.
