Filière bois :Les contraintes à la transformation exposées au Salon du mobilier made in Cameroon
(Leconomie.info) - L’évènement débuté le 25 juin dernier s’achève ce 4 juillet 2023.
La 6ème édition du salon du mobilier made in Cameroon referme ses portes. Une initiative de l’association à but non lucratif « Artisan au féminin », soutenue par le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa) et le ministère des Forêts et de la faune (Minfof).
Outre les expositions d’œuvres d’art venus des différentes régions du pays, la 6ème édition du mobilier Made in Cameroon aura également été l’occasion pour les visiteurs d’en savoir plus sur les difficultés liées à la transformation du bois au Cameroun. Ceci à travers les différents exposés.
Le marché local de bois est toujours très peu approvisionné en produits usinés issus des concessionnaires forestiers. La sous-utilisation des essences (seulement 20 sur les 300 disponibles) et une très faible commande publique orientée vers les objets made in Cameroon, l’utilisation du bois illégal, font entre autres partie des contraintes à l’évolution de la filière bois au Cameroun. « Au niveau du gouvernement, le ministère des Finances s’est battu pour que nous ne payons plus la douane pour du matériel importé pour la transformation du bois » rassure néanmoins Hélène Mapoko Enoghe, promotrice du salon du mobilier made in Cameroon.
En dépit de l’importance stratégique accordée au développement de l’industrialisation de la filière bois par le gouvernement camerounais, l’outil industriel n’est pas encore suffisamment développé dans le pays. La plupart des unités de transformation des bois implantées dans le secteur forestier sont anciennes et peu performantes. La menuiserie artisanale demeure informelle et peu qualitative du fait de la mauvaise qualité de la matière première utilisée (sciages humides).
Selon les chiffres officiel du Minfof, au Cameroun, la proportion de sciages provenant de sources légales et approvisionnant le marché domestique est estimée à seulement 27% du volume total de bois d’œuvre en circulation dans les marchés des principales villes du pays. Les 73% restants représentent donc la part de bois illégale fournie dans le marché domestique et ses opérateurs.