Propriété Intellectuelle : Le faible niveau d’innovation des femmes préoccupe la Propriété Intellectuelle
(leconomie.info) Le sujet était au cœur d’un atelier organisé hier à Yaoundé par le Cabinet conseil Ekeme Lysaght.
Dans le cadre de la célébration de la Journée de la Propriété Intellectuelle édition 2023, le cabinet Conseil en propriété industrielle et Mandataire agréé auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), Ekeme Lysaght a organisé un atelier à Yaoundé avec les femmes actives dans divers secteurs pour réfléchir sur la propriété intellectuelle et de la manière dont elle pourrait contribuer au développement économique, social, environnemental et technologique.
En droite ligne avec le thème, « les femmes et la propriété intellectuelle : Accélérer le rythme de l’innovation et de la créativité », les échanges ont principalement porté sur la créativité et l’innovation des femmes inventrices et entrepreneuses au bénéfice de la société. La finalité étant de lutter contre les inégalités existantes dans ces secteurs.
« Nous sommes là pour faire un diagnostic. En tant que premier mandataire auprès de l’OAPI, nous avons pensé que, travaillant depuis plus de 5 ans dans le milieu de la production et de la transformation du Made In Cameroon, il était opportun, à l’occasion de la journée mondiale de la Propriété intellectuelle, de regrouper les femmes qui sont dans l’innovation, la créativité, pour discuter de nos difficultés » a indiqué Isabelle Ekeme, président du Comité d’organisation.
Étant donné que l’innovation est subsidiaire à la croissance économique, un fort déséquilibre est cependant constaté dans le niveau de participation des hommes et des femmes aux activités d’invention. « Le nombre de brevets de marque qui sont déposés par les femmes n’est pas très élevé. Il est question pour nous de faire un état des lieux des freins à l’innovation des femmes, et voir comment accélérer le rythme de l’innovation femme », poursuit Isabelle Ekeme.
Du côté de l’OAPI, l’on apprend que des dispositions ont été prises pour accompagner des femmes. Pour ce qui est des inventions, nous explique Guy Francis Boussafou, Directeur des Brevets et autres créations techniques au sein de l’Organisation, des remises allant de 90% sont accordées aux inventeurs tous sexes confondus, sur les taxes de dépôt des demandes de Brevets, et 80% pour des taxes de maintien en vigueur. En plus clair, au lieu de payer 150 000 FCFA pour le dépôt de Brevet, si le déposant suit la procédure, il ne paiera que 22500 FCFA et il a le droit valable dans 17 États membres. « Il y a des femmes et des hommes qui en ont bénéficié. Sauf que nous constatons que cet acte n’est pas très connu malgré les efforts de communication que nous faisons… » a regretté Guy Francis Boussafou.