(leconomie.info) C’était au cours d’une descente du préfet du département de la Boumba-et-Ngoko, Mochi Johnson Malafa, dans certaines boutiques.
Depuis le 11 avril 2023, une décision du ministère de l’Industrie, des mines et du développement technologique (Minmidt) met fin à la production du whisky en sachet. La décision gouvernementale précise que « sont interdits sur l’ensemble du territoire national, la production et la commercialisation des whiskies conditionnés dans des sachets à des volumes inférieurs à 50 millilitres ». Moins de 10 jours après la publication du communiqué, la décision du gouvernement porte déjà des fruits.
Selon une information publiée à la télévision nationale (Crtv), 681 cartons de whiskies en sachet de 30 ml ont été saisis ce mercredi 19 avril 2023 dans la ville de Yokadouma, région de l’Est. C’était au cours d’une descente du préfet du département de la Boumba-et-Ngoko, Mochi Johnson Malafa, dans certaines boutiques. L’ordre a été donné par ledit préfet de détruire ces produits interdits de vente.
En janvier 2014, la Fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO) avait déjà saisi et brûlé des sachets de whisky. « Nous sommes en situation de légitime défense face à la mort de plusieurs de nos concitoyens. Vous voyez comment beaucoup sont affaiblis, beaucoup sont dans les hôpitaux. Nous avons procédé à la destruction de ces produits dangereux interdits depuis 2014. Ces produits ne reçoivent pas les certificats de conformité de l’Agence des Normes et de la Qualité. Donc, impropre à la consommation », avait expliqué à l’occasion Alphonse Ayissi Abena, président de la Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco).
Il faut dire que malgré l’interdiction de sa production et de sa commercialisation depuis bientôt une dizaine d’années (2014), l’activité reste fleurissante. Pourtant, les pouvoirs publics ont toujours utilisé l’argument de la santé des citoyens afin justifier l’interdiction du whisky en sachet sous sa forme actuelle.
Néanmoins, des moratoires ont été accordés aux producteurs, qui ont désormais ont jusqu’en 2026 pour retirer ces produits du marché. La brigade nationale des contrôles et de la répression de la fraude et l’Agence des normes et de la qualité (Anor) ou encore la douane camerounaise, sont chargés par le gouvernement de veiller au respect de cette décision.
