(leconomie.info)- Deuxième employeur après l’Etat, la Cameroon development Corporation fait à nouveau face à des difficultés, alors qu’elle essaye de se relever.
Des dizaines de blessés et cinq personnes décédées. Le bilan d’une récente attaque contre la Cameroon Development Corporation (CDC), revendiquée par les sécessionnistes. Un acte qui replonge les employés dans une profonde psychose, alors que l’on croyait déjà à un retour à la normale.
Deuxième employeur après l’Etat, la CDC fait à nouveau face à des difficultés, alors qu’elle essaye de se relever. Logée dans la région du Sud-Ouest du pays, elle est la cible des groupes séparatistes qui sèment la terreur dans le NOSO, depuis 2016. Suivant le site d’information Investir au Cameroun, d’autres attaques seraient annoncées contre cette société, après celle du 10 février dernier. Assaut à l’issue duquel, cinq personnes ont trouvé la mort et 44 autres ont été blessées, selon un communiqué de Franklin Ngoni Njié, directeur général de la CDC.
Par cet acte, les séparatistes disent vouloir faire entendre leur écho, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Une situation qui fait régner un climat d’insécurité et de peur au sein de l’entreprise, principale victime des attaques de cette nature, depuis au moins 5 ans. Des équipements détruits, des employés tués ou blessés et autres installations vandalisées.
Conséquences, plusieurs sites de cette agro-industrie ont été abandonnés en 2018 avec pour corollaire, plus de 6 000 emplois perdus. Vers la fin de 2018 et jusqu’en mai 2020, la CDC ne produit pas de bananes.
Après cette période, la Cameroon Development Corporation a montré des signes de reprise. Malheureusement, cette nouvelle attaque vient à nouveau installer le doute. Jusqu’où iront les séparatistes, sur combien de temps vont s’étendre leurs assauts ? Quelques interrogations qui laissent dans l’impasse les employés, qui craignent à nouveau un arrêt des activités de la CDC.
