L’initiative s’inscrit dans le cadre de ses missions d’insertion socioéconomique des jeunes, par la promotion de l’entrepreneuriat.
Par voie de communiqué radio-presse récemment publié, le ministère camerounais de la Jeunesse et de l’Éducation civique lance un appel à candidature pour la sélection sur l’ensemble du territoire national, de 348 jeunes à raison de 6 par département pour la formation « gratuite dans les métiers de la boulangerie-pâtisserie à base de la farine produite à partir de la matière première locale (patate, manioc, igname, mil, riz…) »
Suivant le document signé du ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Mounouna Fotsou, ladite sélection vise les jeunes des deux sexes, âgés entre 15 et 35 ans. La formation, apprend-on, se déroule dans chacun des chefs-lieux de départements, et ne prend en charge que 6 candidats par site, dont 2 filles, 4 garçons.
Pour faire acte de candidature, les intéressés doivent être inscrits à l’Observatoire national de la Jeunesse et être détenteurs d’une carte jeune biométrique ou récépissé de la carte jeune biométrique. Aussi, lit-on, le candidat devrait résider dans le chef-lieu du département dans lequel il souhaite suivre la formation.
solution à la pénurie due à la crise russo-ukrainienne
Au cours de l’année 2021, le Cameroun a importé le blé et la farine de blé pour 180 milliards de FCFA, selon les chiffres du ministère de l’Économie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. La promotion des farines locales, qui est partie intégrante de la politique d’import-substitution contenue dans le document de stratégie nationale de développement, mise en œuvre par le gouvernement, vise à réduire l’expatriation de ce volume de capitaux, et ainsi contribuer à réduire le déficit de la balance commerciale du pays.
Dans ce sens, plusieurs actions sont menées sur le plan local, aussi bien par les particuliers que par les pouvoirs publics. Le 23 août 2022, les producteurs, transformateurs et autres distributeurs des farines à base de produits agricoles locaux (manioc, patate, macabo, etc.) se sont réunis à Yaoundé, la capitale camerounaise, pour explorer les pistes qui pourraient conduire à la mise en place d’une plateforme qui permettra aux acteurs du secteur de fédérer leurs énergies.
