Ce ralentissement, selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) s’explique par un enlisement de la croissance dans les trois principales économies du monde, que sont les États-Unis, la Chine et la zone euro.
L’économie mondiale, qui ne s’est pas encore remise de la pandémie et de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, fait face à des « perspectives de plus en plus sombres et incertaines », alerte le FMI. En effet, de nombreux risques baissiers signalés dans l’édition d’avril des Perspectives de l’économie mondiale ont commencé à se concrétiser.
D’après l’institution de Bretton Woods, une inflation plus forte que prévu, en particulier aux États-Unis et dans les pays européens les plus importants économiquement, provoque un durcissement des conditions financières mondiales. En Chine par exemple, le ralentissement a été plus prononcé qu’attendu sur fond de flambées de Covid-19 et de confinements, et la guerre en Ukraine a eu de nouvelles répercussions négatives. La production mondiale s’est donc contractée au deuxième trimestre de cette année.
Selon les prévisions du FMI, la croissance ralentit, passant de 6,1 % en 2021 à 3,2 % en 2022 et 2,9 % en 2023, soit une dégradation de 0,4 et 0,7 % par rapport aux chiffres d’avril de l’année en cours.
Aux États-Unis, « une baisse du pouvoir d’achat des ménages et un resserrement de la politique monétaire ramèneront la croissance à 2,3 % cette année et 1 % l’année prochaine. En Chine, des reconfinements et l’aggravation de la crise de l’immobilier ont ramené la croissance à 3,3 % cette année, soit le taux le plus faible en plus de quarante ans si l’on exclut la pandémie. Enfin dans la zone euro, la croissance est révisée à la baisse, à 2,6 % cette année et 1,2 % en 2023, du fait des retombées de la guerre en Ukraine et du durcissement de la politique monétaire », peut-on lire dans le rapport du FMI.
Bien que l’activité ralentisse, l’inflation mondiale a été révisée à la hausse, en partie du fait de l’augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. L’inflation devrait atteindre cette année 6,6 % dans les pays avancés et 9,5 % dans les pays émergents et les pays en développement, soit une révision à la hausse de 0,9 et 0,8 %, respectivement, et elle devrait rester élevée plus longtemps, apprend-on.