En dépit de la polémique institutionnelle, l’entreprise a déjà finalisé son installation opérationnelle. L’entreprise dispose de bureaux fonctionnels au sein de l’enceinte portuaire, précisément à l’Immeuble Quifferou, pour la gestion directe des frais de scanning. Ce déploiement s’appuie sur une infrastructure technologique constituée des scanners de nouvelle génération et des unités mobiles d’inspection répartis sur plusieurs sites du domaine portuaire.
Cette préparation concrète répond aux directives de la Direction Générale du Port Autonome de Douala qui a accordé une concession exclusive à Transatlantic D, sur la base d’un partenariat public-privé (PPP) de type Build-Operate-Transfer (BOT), « instruit par le chef de l’Etat » pour assurer l’inspection non intrusive des cargaisons. L’opérateur a structuré son modèle sur une exigence de scanning intégral visant une couverture complète des flux à l’importation comme à l’exportation.
Transatlantic D maintient l’application des procédures validées par la Direction Générale du Port Autonome de Douala. Pour les exportations, le scanning obligatoire constitue une condition préalable à l’accès au terminal et au chargement des navires. À l’importation, l’inspection intervient immédiatement après le déchargement et le statut conforme est impératif pour la sortie de l’enceinte portuaire. Concernant le volet financier, les frais ne transitent plus par le système CAMCIS mais sont réglés directement auprès de l’opérateur avec un contrôle électronique systématique du statut des paiements.
La mise en service de Transatlantic D est présentée comme une réponse aux défaillances opérationnelles observées entre 2015 et 2025. Les rapports internes font état d’une couverture incomplète du trafic et de failles sécuritaires durant la période précédente. Le passage à ce nouveau prestataire est décrit comme une mesure de sauvegarde de l’intérêt général et de sécurisation des frontières nationales.
Malgré les instructions demandant le respect du contrat de 2015 avec l’ancien prestataire, Transatlantic D se positionne comme l’outil opérationnel prêt à garantir la continuité du service public portuaire. L’entreprise souligne que son rôle est technique et vise à améliorer la fluidité logistique tout en assurant une transmission numérique sécurisée des résultats aux administrations habilitées.


