Un appel à candidature a été lancé pour le recrutement d’un peu plus de 32 000 collecteurs d’informations, dans le cadre du 4eme Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), auquel on associe celui de l’agriculture et de l’élevage. Concrètement, ils sont 32 059 agents recenseurs qui devront procéder à cette opération qu’on situe désormais sur la période allant de 2026-2028.
Le 4ème Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) a été institué par décret présidentiel n°2015/397 du 15 septembre 2015. Pour mener à bien cette mission, le gouvernement a misé cette fois-ci sur le digital. Les 32 000 agents recenseurs seront ainsi munis de smartphones afin de rendre plus efficace le travail, et éliminer au maximum l’utilisation du papier. Faut-il le noter, lors des précédentes échéances, les données relevées sur le terrain étaient notées sur du papier, et à la main. Il faut donc alléger la tâche à toutes ces personnes impliquées dans le processus. Le papier n’interviendra que dans des zones non couvertes par le réseau internet.
Cette innovation devrait également réduire les délais pour les résultats. Le dernier recensement général de la population et de l’habitat remonte à 2005 au Cameroun. Ce n’est pourtant qu’en 2010 que les résultats ont été dévoilés, soit 5 ans d’attente. Le pays comptait à cette période 20 millions d’habitants. Troisième du genre, cette dernière opération est intervenue après celles de 1987 et 1971.
Annoncée pour fin 2023, l’opération a finalement été inscrite au triennat 2026-2028, alors qu’elle est fortement attendue, le Cameroun n’ayant pas de chiffres actualisés sur l’étendue de sa population depuis 20 ans.
Dans la plupart des pays, le recensement de la population s’organise tous les 5 ou 10 ans, selon les Etats. Au Cameroun, on attend toujours. L’opération est pourtant cruciale pour le pays, car les données issues de ce recensement seront nécessaires pour une meilleure planification des politiques publiques.Notons que si l’opération a traîné, c’est entre autres, pour défaut de financement. Le Recensement général de l’agriculture et de l’élevage adjoint à l’opération, a fait gonfler l’enveloppe à 64 milliards de FCFA.