Egis, groupe français spécialisé dans la construction de routes et d’infrastructures, veut sortir du marché camerounais, et projette également la même opération dans ses six autres filiales africaines jugées moins rentables, pour se recentrer sur l’Europe et le Moyen-Orient.
Le groupe mondial de gestion d’actifs alternatifs, Tikehau Capital, actionnaire majoritaire d’Egis, a décidé de vendre ses activités africaines les moins rentables. Dans le cadre de cette opération, sept filiales africaines seraient concernées, dont Egis Cameroun. Il s’agit d’une stratégie de l’entreprise visant à recentrer ses activités où les marges bénéficiaires sont plus élevées.
Egis entend néanmoins conserver son business au Maroc et quelques grands projets phares, tels que le mégaprojet minier de Simandou en Guinée. Selon le journal français « Challenges », la société d’ingénierie Artelia, qui a déjà une empreinte africaine, serait entrée en négociation pour reprendre certaines de ces filiales.
Les filiales africaines de Egis cumulent les ennuis judiciaires. En plus de l’affaire de corruption impliquant Egis Route et Pascaline Bongo, fille de l’ancien président du Gabon Ali Bongo, l’État du Cameroun a pris la décision de suspendre en février 2024, le partenariat public-privé (PPP) signé avec Tollcam Partenariat, pour la construction et l’exploitation de 14 postes de péage sur les principales routes du pays. Face à cette situation, Egis Road Operation Cameroun (ERO Cam) s’était vu contrainte de procéder au licenciement de 200 employés.