« Le pilotage de l’activité financière de l’Etat n’est pas toujours une tâche aisée. Elle est souvent en proie à des vents contraires et à des turbulences », a reconnu Yaouba Abdoulaye, ministre délégué auprès du ministre des Finances. Au Cameroun, les aspects de la qualité du service public financier restent à parfaire. Pour atteindre ces objectifs, le ministère des Finances a entrepris la démarche de certification ISO 9001 de la Direction générale du Trésor, de la Coopération financière et monétaire. Avec l’Agence des normes et de la qualité (Anor), une convention a été signée à cet effet, le 18 septembre 2025, à Yaoundé.
L’initiative vise à la fin, d’offrir un service public financier de qualité. Pour le ministre délégué auprès du Minfi, le choix de la Direction générale du Trésor n’est pas anodin. « En tant qu’entité au croisement de toutes les politiques de l’Etat, le Trésor public occupe une place stratégique dans le contrat social », fait-il savoir. Il va insister en indiquant que « le désordre du Trésor public est donc à craindre car il représente un péril grave pour la société. Si cette machine se grippe, c’est l’ensemble qui périclite ». Ainsi, à travers cette démarche, il est question de réviser la façon de servir une plus grande satisfaction des usagers. Concrètement, l’efficacité de la certification ISO 9001 devrait se traduire dans la célérité des délais de paiement des dépenses publiques « car ceux-ci conditionnent l’agenda des politiques publiques ».
« L’objectif de la certification de la Direction générale du Trésor, de la coopération financière et monétaire est de nous permettre d’améliorer la qualité des services rendus aux usagers. Nous allons ainsi améliorer le processus de traitement des dossiers en réduisant les délais et par conséquent, arriver à la réduction du temps de paiement », a souligné Sylvestre Moh Tangongho, Directeur général du Trésor, de la Coopération financière et monétaire.
A l’Anor, la convention signée régit la collaboration qu’il y aura entre le MINFI et l’Agence des normes et de la qualité. Ainsi, « l’Anor doit lire les rapports pour s’assurer que le projet se déroule bien, elle doit examiner et valider la méthodologie d’intervention, l’Anor doit participer à la conduite des audits dans le cadre de ce projet », a indiqué Jean-Pierre Foka,directeur de l’accompagnement des entreprises et des administrations à l’Anor. Pendant 18 mois, le personnel de la DGTCFM sera à l’école des bonnes pratiques, à travers des formations. C’est au bout de toutes ces étapes que la certification devrait être attribuée.