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Home » La resquiphagie : aller aux invitations pour manger et boire uniquement
Opinions

La resquiphagie : aller aux invitations pour manger et boire uniquement

(Leconomie.info) - Connaissez-vous la resquiphagie ? Il y a de fortes chances que non, puisque ce mot-valise, composé du verbe « resquiller » et du suffixe « -phagie », est un néologisme, et un calque que j’ai forgé sur la base du mot anglais « sneating ». La presse américaine se fait régulièrement l’écho de ce phénomène, relatif aux relations humaines, depuis plusieurs années.
La RédactionBy La Rédaction18 septembre 2025Aucun commentaire5 Mins Read
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La resquiphagie renvoie à l’idée qu’une personne courtisée accepte un rendez-vous non pas parce qu’elle est réellement intéressée par les avances de la personne qui l’invite, mais davantage pour la nourriture qu’elle compte y consommer soit parce qu’elle a faim ou soif, soit parce qu’elle veut découvrir de nouvelles spécialités, y compris les lieux de rendez-vous. Ce phénomène comportemental peut concerner aussi bien les femmes que les hommes. Se pourrait qu’il soit davantage une affaire de la gent féminine ?

Au Cameroun, par exemple, on désigne parfois la resquiphagie par l’expression bien connue du « Qui m’invite ? », en référence à la propension de certaines personnes à poser cette question, notamment sur différents réseaux sociaux, comme pour faire des « appels de phares ».

Il serait fort intéressant que les médias se préoccupent de la resquiphagie sur le continent africain. En effet, l’Afrique, en général, et le Cameroun, en particulier, se présentent comme des terrains fertiles pour l’étude d’un tel phénomène dès lors que les résultats peuvent contraster avec ceux issus des études menées aux États-Unis.  Cela tient à au moins deux paramètres bien précis.

D’une part, la notion d’invitation dans cette partie du globe est assez singulière, en ce sens qu’il est de coutume que l’addition soit réglée par la personne qui invite. À moins d’avoir une entente tacite, il n’est dès lors pas commode en Afrique de demander aux personnes qu’on a invitées de payer leur consommation, encore moins la sienne. D’autre part, dans une relation amoureuse homme-femme, il revient généralement à l’homme de régler la facture. Il n’est donc inenvisageable qu’une femme paie sa consommation, quand bien même c’est elle qui aurait initié l’invitation. Cet état de choses a pour conséquence le développement d’un orgueil fort singulier : peu de femmes invitent les hommes au restaurant et peu d’hommes acceptent que les femmes paient la note. Par conséquent, les hommes sont qualifiés de « gigolos », de « faux hommes » ou de « garçons princesses » tandis que les femmes, elles, sont accusées de « supplier l’amour » lorsqu’ils ou elles dérogent à cette « norme sociale ». Cette conception de l’invitation n’est pas sans conséquence sur la problématique actuelle des questions de genre dans la société, puisqu’elle concourt d’une façon ou d’une autre à placer l’homme au-dessus de la femme. Bien évidemment, on serait tenté d’y voir la galanterie chez les hommes et la soumission chez les femmes, mais ce serait alors minorer, en particulier dans les rapports de force, la violence symbolique qui se cache derrière ces pseudo-qualités humaines.

Lorsqu’un homme entreprend de conquérir une femme, il met généralement en œuvre un ensemble de stratégies pour atteindre ses fins. Au rang de celles-ci figurent incontestablement des invitations dans certains lieux publics de rencontre, en particulier les restaurants ou tout autre lieu apparentés pour « prendre un pot » ou « discuter autour d’un pot », selon des expressions régulièrement entendues.

 Le courtisan, vu qu’il est un stratège ou est supposé l’être, sait que la table est un échiquier à part entière où chaque « jeton discursif » qu’il positionne est un pas vers le cœur (ou bien le corps) de la personne désirée. Et ça marche ! Du moins, le plus souvent.

Or, il peut arriver que la femme n’envisage pas, même un seul instant, de se mettre en couple avec le prétendant, ce qui est parfaitement de son droit, mais qu’elle accepte toutefois le rendez-vous non pas, justement, pour lui faire plaisir, mais pour se faire plaisir, elle.

Dans ce cas, elle y va dans l’unique but de manger ou boire gratuitement. Il n’y a pas de quoi s’étonner : on ne va dans un restaurant, en temps normal, que si l’on envisage de consommer quelque chose.

Pour immortaliser sa présence et son passage dans un lieu, comme pour les inscrire à un palmarès, cette invitée spéciale ne manquera pas de faire des selfies, lesquels seront aussitôt postés sur ses différents statuts pour impressionner ses contacts. Cette stratégie peut s’avérer « gagnante », car elle permet de se donner une image, certes parfois fausse, auprès des uns et des autres. Mais au final, toutes ces photos visent, entre autres, à informer les admirateurs de la conduite à tenir…

Les resquiphages n’ont qu’un leitmotiv : le ventre, seulement le ventre. Et lorsqu’une tient un « mougou » sous la main, elle peut aiguiser son appétit tant et si bien que le rendez-vous vire au désenchantement. Dans ce cas de figure, elle peut, sans prévenir son inviteur, débarquer avec une ou plusieurs pique-assiettes à sa suite. Elle peut en outre demander une (autre) spécialité à emporter pour, dira-t-elle, « garder à » un ou plusieurs membres de sa famille. Enfin, elle peut exiger l’«argent de taxi», qui représente, en quelque sorte, des « per diem » pour son déplacement aller et retour. Ces trois comportements sous-jacents au phénomène de la resquiphagie sont autant de problèmes régulièrement soulevés par « Le Syndicat », un groupe de masculinistes.

Avec la montée de plus en plus croissante des mouvements similaires à travers les pages et fora sur les réseaux sociaux comme Facebook, la resquiphagie est littéralement décriée, voire combattue. Certains partisans du « Côté obscur », dont l’une des figures de proue est Varain Engolo, considèrent que les femmes qui ont recours à de telles pratiques sont des « affamées », et qu’il faut s’en détourner. Car, pensent-ils, le fait de demander à être invitée ou d’accepter une invitation pour uniquement se remplir le ventre n’est que pure et simple escroquerie.

Par Teguia Bogni, Chargé de recherche, Centre National d’Éducation/Ministère de Recherche Scientifique et de l’Innovation du Cameroun.

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