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Home » De la monnaie fiduciaire à la monnaie électronique : Comprendre les nouvelles formes de l’argent en Afrique Centrale
Opinions

De la monnaie fiduciaire à la monnaie électronique : Comprendre les nouvelles formes de l’argent en Afrique Centrale

[Tribune] – Au Cameroun, comme dans la plupart des pays d’Afrique centrale, nos habitudes de paiement connaissent une véritable mutation. Le cash – billets et pièces – demeure le moyen privilégié dans les transactions quotidiennes, mais il partage désormais la scène avec des pratiques de plus en plus numériques : règlement de factures par téléphone, transferts d’argent instantanés via applications mobiles, ou retraits en quelques secondes grâce aux cartes bancaires.
La RédactionBy La Rédaction10 septembre 2025Updated:10 septembre 2025Aucun commentaire6 Mins Read
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De la monnaie fiduciaire à la monnaie électronique : Comprendre les nouvelles formes de l’argent en Afrique Centrale
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Derrière ces usages familiers se cache toutefois un écosystème financier plus sophistiqué qu’il n’y paraît, où coexistent monnaie fiduciaire, monnaie scripturale, monnaie électronique, mais aussi banque numérique et systèmes monétiques. Fort de mon expérience au cœur de la banque et des paiements numériques, j’ai souvent constaté une confusion autour de ces notions : monnaie fiduciaire, scripturale, électronique, banque numérique, monétique… beaucoup les utilisent de façon interchangeable. Pourtant, chacune répond à une logique précise. Les distinguer est essentiel pour comprendre la profondeur des transformations en cours et mesurer les opportunités qu’elles ouvrent, tant pour la stabilité de nos économies que pour l’inclusion financière de millions de citoyens.

Comprendre les différentes formes de monnaie

La monnaie fiduciaire est la plus familière : ce sont nos billets et nos pièces, imprimés par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Ils passent des coffres de la banque centrale aux guichets des banques commerciales, puis dans nos poches et portefeuilles. Et lorsqu’ils sont trop usés, ils reviennent à la BEAC pour être détruits.

La monnaie scripturale, elle, n’a pas de forme physique. Elle existe uniquement sous forme d’écritures comptables sur nos comptes bancaires. Quand un employeur verse le salaire par virement, il crédite de la monnaie scripturale. Lorsque nous réglons une facture par prélèvement automatique, c’est encore de la monnaie scripturale. Ou encore, lorsqu’un client effectue une demande de prêt qui est approuvée, l’argent qui est crédité par la banque dans le compte du client est de la monnaie scripturale.

La monnaie électronique est plus récente et souvent confondue avec les outils qui la transportent. Elle correspond à de la valeur stockée de manière numérique sur un portefeuille mobile, une carte prépayée ou une application bancaire. Pour l’utiliser, il faut d’abord l’alimenter en transférant de l’argent depuis son compte bancaire ou en déposant du cash chez un agent. C’est pourquoi on dit qu’elle fonctionne sur le principe du prépaiement. Elle n’invente pas de la monnaie nouvelle, elle transforme une monnaie existante en un format électronique, utilisable à tout moment pour payer une course de taxi, régler une facture d’électricité ou envoyer de l’argent à un parent en province.

Enfin, il faut distinguer la monétique bancaire, qui n’est pas une monnaie mais un système technique. C’est grâce à elle que nous pouvons utiliser une carte bancaire dans un distributeur automatique, ou taper un code PIN chez un commerçant équipé d’un terminal de paiement (TPE). La monétique est en quelque sorte le réseau routier de la finance numérique : elle ne transporte pas l’argent elle-même, mais rend possible la circulation sécurisée de la monnaie, qu’elle soit fiduciaire, scripturale ou électronique.

Banques numériques et Établissements de paiement : deux rôles distincts mais complémentaires

Une banque numérique n’est rien d’autre qu’une banque traditionnelle qui a digitalisé ses services. Elle permet d’ouvrir et gérer son compte, de réaliser des virements, d’épargner ou de demander un crédit depuis son téléphone ou son ordinateur, sans se déplacer en agence.

À côté, les établissements de paiement (PSP), comme OM ou MoMo, ne sont pas des banques. Ils n’accordent pas de crédit (directement) et ne collectent pas d’épargne bancaire, mais ils sont autorisés à émettre de la monnaie électronique et à offrir des services de paiement. Leur rôle est décisif pour l’inclusion financière : ils touchent des millions de clients qui n’ont pas forcément franchi les portes d’une agence bancaire, mais qui utilisent quotidiennement leur téléphone pour envoyer et recevoir de l’argent.

Ces deux acteurs ne sont pas concurrents mais partenaires. Un client peut recharger son portefeuille mobile grâce à un virement depuis son compte bancaire, ou retirer du cash chez un agent mobile money pour régler une dépense. Ainsi, l’écosystème devient un continuum qui relie le monde bancaire classique et le monde numérique accessible au plus grand nombre.

Le cycle de vie de la monnaie : du billet au portefeuille mobile

Pour mieux saisir la différence, il faut regarder le cycle de vie de la monnaie. La monnaie fiduciaire suit un schéma bien connu : elle est imprimée par la BEAC, transite par les banques commerciales, sert à nos transactions quotidiennes, puis revient dans le circuit bancaire lors des dépôts. Les billets abîmés ou contrefaits sont détruits, assurant la qualité de la circulation.

La monnaie électronique a un fonctionnement à deux niveaux. Côté client, elle repose sur un geste simple : on dépose de l’argent chez un agent (monnaie fiduciaire) ou via un virement bancaire (monnaie scripturale), ce montant est crédité sur le portefeuille électronique, et on l’utilise pour payer ou transférer. À tout moment, on peut reconvertir ce solde en cash (monnaie fiduciaire) ou le reverser sur un compte bancaire (monnaie scripturale).

Mais derrière ce cycle visible se cache un cycle institutionnel plus discret : pour chaque unité de monnaie électronique émise, il existe une contrepartie en monnaie scripturale déposée dans le système bancaire, plus précisément dans des comptes bancaires spéciaux (appelés “comptes de cantonnement”) auprès des banques commerciales agrées en zone CEMAC, le tout étant supervisée par la BEAC et la COBAC. Ce mécanisme garantit que la monnaie électronique n’est pas une “nouvelle monnaie” qui circulerait sans contrôle, mais bien une extension numérique de la monnaie existante.

Une transformation porteuse d’opportunités

Le développement de la banque numérique, de la monétique et de la monnaie électronique ouvre des perspectives considérables pour l’Afrique centrale :

· Une meilleure inclusion financière, notamment en zone rurale où l’agence bancaire est lointaine mais le téléphone mobile omniprésent,

· Des transactions plus rapides et plus sûres, réduisant les risques liés au transport de cash,

· De nouvelles opportunités pour les Fintechs locales, capables d’innover dans les services financiers de proximité.

Il reste néanmoins un défi majeur : renforcer la confiance des usagers. Cela passe par la sécurité des transactions, la clarté des tarifications, et une pédagogie continue pour expliquer aux populations que la monnaie électronique n’est pas un “argent virtuel”, mais une autre façon d’utiliser leur argent réel.

Conclusion

L’écosystème monétaire de l’Afrique Centrale évolue à grande vitesse. La monnaie fiduciaire garde une place centrale, la monnaie scripturale structure les échanges formels, la monnaie électronique étend l’accès aux paiements, et la monétique sert de colonne vertébrale technique.

Les banques numériques et les établissements de paiement incarnent ensemble l’avenir d’un système où chacun, qu’il soit bancarisé ou non, peut trouver sa place. Plus qu’une révolution technologique, c’est une transformation culturelle qui s’opère, et qui appelle à une régulation forte, mais aussi à une appropriation par les citoyens. Car au fond, l’argent n’a de valeur que lorsqu’il circule, et aujourd’hui, il circule de plus en plus par des canaux numériques.

© Joseph ABENA, septembre 2025

Directeur Régional du Marketing et de la Communication pour la CEMAC du Groupe UBA

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