En quoi consiste ce projet de la Zone d’activités industrialo portuaires sur les berges de la Dibamba à Missolè ?
Ce projet s’inscrit parmi les initiatives stratégiques majeures du Schéma Directeur de Développement du Port Autonome de Douala. Il matérialise une promesse forte du Chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, faite à la population de Douala, visant à renforcer durablement les capacités logistiques du port à travers l’extension de ses activités en zone péri-portuaire.
L’offre logistique et industrielle s’articule autour de deux composantes principales. La première est la Zone Logistique Multimodale, s’étendant sur 122 hectares, dédiée à l’accueil d’une part importante du trafic portuaire de Douala. Ce trafic – notamment le transit vers les pays de l’hinterland et le trafic du bois – sera redéployé vers la zone de la Dibamba afin de décongestionner le port central.
La seconde composante est la Plateforme Industrielle Intégrée, couvrant 350 hectares, et destinée à accueillir des industries dans des secteurs variés : agro-industrie, bois, textiles, énergie, matériaux de construction, produits pharmaceutiques, etc. Le coût global de cette infrastructure est estimé à 230 milliards de FCFA hors taxes.
Une zone résidentielle de 50 hectares viendra ultérieurement parachever ce dispositif structurant.
Quel est l’intérêt d’un tel projet pour le port de Douala-Bonabéri et pour le Cameroun ?
Ce projet vise à renforcer et à diversifier l’offre logistique du Port de Douala-Bonabéri, notamment par la mise en place de nouvelles infrastructures portuaires en zone péri-portuaire. Il s’inscrit pleinement dans les orientations majeures de la Stratégie Nationale de Développement du Cameroun à l’horizon 2030 (SND30), laquelle promeut la transformation structurelle de l’économie nationale et encourage une politique d’import-substitution. Ce projet contribue, en effet, au développement d’industries et de services dédiés à la transformation locale des matières premières, participant ainsi à la réduction du déficit structurel de la balance commerciale du pays.
Sur le plan social, il ambitionne d’apporter une réponse concrète à la problématique du chômage des jeunes, à travers la création projetée de quelque 15 000 emplois directs et indirects.
Sur le plan logistique, le projet constitue une solution structurante à la congestion de l’axe Est de la ville de Douala. En effet, le report modal d’une partie du trafic routier vers le transport fluvial permettra de désengorger cet accès, avec une réduction estimée à environ 200 camions par jour.
Qui est ARISE IIP, votre partenaire stratégique ?
Le PAD a conclu, en date du 30 septembre 2024, une Convention de Partenariat avec ARISE INTEGRATED INDUSTRIAL PLATFORMS (ARISE IP) pour la réalisation de ce projet, en raison de la crédibilité du Groupe ARISE, dont les réalisations similaires dans d’autres pays africains sont visibles.
Évoquons à présent le projet d’extension du Port de Douala sur la rive droite du Wouri à Bonabéri. En quoi consiste cet autre projet structurant ?
Il s’agit également de l’un des projets structurants du schéma directeur de développement du Port de Douala-Bonabéri, conçu pour consolider et étendre les capacités logistiques du port, notamment sur la rive droite du fleuve Wouri, dans la zone stratégique de Bonabéri. Ce projet s’inscrit dans une dynamique de modernisation et de repositionnement du port comme plateforme logistique régionale de référence en Afrique centrale.
Il consiste en la construction d’un terminal mixte vraquier de dernière génération, doté de 900 mètres linéaires de quai et de 36 hectares d’aires de stockage adaptées à la manutention et à l’entreposage de diverses marchandises solides en vrac. D’un coût estimé à 430 millions d’euros, soit environ 282 milliards de francs CFA, ce projet représente l’un des investissements les plus ambitieux de ces dernières décennies dans le domaine portuaire camerounais.
Au-delà de son envergure technique et financière, le terminal mixte vraquier ambitionne de capter de nouveaux flux commerciaux, en particulier ceux issus de l’exploitation prochaine des ressources minières nationales, à l’instar de la bauxite de Minim-Martap. Il permettra également d’accroître la fluidité des opérations portuaires, de désengorger les installations existantes sur la rive gauche, et de contribuer de manière significative à l’essor industriel et économique de la région.
Quel est l’intérêt d’un tel projet pour le port de Douala-Douala Bonabéri et son impact social ?
Ce projet s’inscrit dans une dynamique de transformation structurelle de l’offre logistique du Port de Douala-Bonabéri, en particulier par le renforcement des capacités d’accueil et d’opérations dans la zone industrielle de Bonabéri. Il prévoit la mise en place d’infrastructures portuaires modernes et adaptées aux standards internationaux, destinées à faciliter le traitement des marchandises en vrac, conteneurisées ou conventionnelles, tout en désengorgeant les installations historiques de la rive gauche.
Il s’agit d’un levier stratégique au service de la compétitivité portuaire nationale, mais également d’un moteur de développement industriel, à travers l’implantation d’activités de transformation locale dans des zones logistiques intégrées. Ce positionnement s’aligne sur les priorités de la Stratégie Nationale de Développement 2020–2030 (SND30), en promouvant une politique d’import-substitution et la création de chaînes de valeur locales.
Sur le plan social, le projet ambitionne de générer une dynamique inclusive de développement territorial. La création projetée de quelque 2 000 emplois directs et indirects contribuera à la lutte contre le chômage, notamment chez les jeunes, et à la réduction de la précarité dans les zones riveraines. Par ailleurs, les retombées fiscales et économiques attendues devraient renforcer la capacité d’intervention des collectivités locales et améliorer l’attractivité de la ville de Douala comme pôle logistique et industriel régional.
