Après des années de dysfonctionnements chroniques, de coupures incessantes et de gestion décriée, la Société nationale d’électricité (SNE) a été dissoute par le gouvernement tchadien. Pour prendre le relais, le gouvernement tchadien a officiellement lancé une nouvelle entité publique : la Tchadienne d’Électricité TchadElec), détenue à 100% des parts sociales par l’Etat.
Cette nouvelle société vise à restaurer la confiance dans le service public de l’électricité, améliorer l’accès à l’énergie et professionnaliser la gestion du secteur. Elle ambitionne notamment de moderniser les infrastructures de production, renforcer la distribution et élargir la couverture nationale, en particulier dans les zones rurales.
La Tchadienne d’Électricité intervient dans un contexte où les défis sont immenses : faible capacité de production, vétusté du réseau, dépendance au fioul, et forte demande non satisfaite.
Sa création vise à offrir un cadre plus rigoureux et professionnel à la gestion de l’électricité, dans un pays où les défis liés à l’accès, à la qualité et à la durabilité de l’énergie restent considérables.
La SNE traversait depuis 2012 une grave crise financière. Malgré les multiples subventions de l’Etat et les différentes restructurations entreprises, la société avait du mal à remplir sa mission. Conséquence, les délestages font partie du lot quotidien des habitants. Le gouvernement mise sur une gouvernance plus rigoureuse, des investissements ciblés et des partenariats techniques pour redresser la situation.
Avec cette transition, les autorités espèrent tourner la page d’un service longtemps décrié et faire de l’électricité un levier réel de développement économique et social.
