Le Cameroun envisage dans les prochains jours, la rédaction et la mise à jour de son Plan directeur de production, de transport et de distribution de l’électricité. L’objectif est de créer les conditions d’une gestion efficiente du secteur de l’énergie, en dotant le pays d’un outil de planification des investissements.
Pas moins de sept entreprises sont déjà en lice, dans le cadre du Programme de réformes du secteur de l’électricité au Cameroun. Il s’agit des entreprises françaises Electricité de France (EDF), IED Consult et BH Consult, Groupe Artelia & Nodalis, le franco camerounais Groupement Ginger & Sofreco & Genex, le franco-espagnol Groupement MRC & Seureca, les tunisiens Groupement Study International et Ideaconsult International, le Camerounais Studi Cameroun, les français Groupement Suez Consulting & Engie Impact et le camerounais Fatsons Engineering.
Concrètement, l’objectif du Cameroun à travers l’élaboration de ce plan est la réduction des inégalités d’accès à l’électricité entre les différentes zones urbaines et rurales.
Outre la création d’emplois surtout pour les jeunes, le projet vise aussi la promotion du secteur privé en offrant de l’électricité à un coût qui garantit sa compétitivité, et la substitution de l’énergie électrique au bois de chauffage comme source d’énergie en vue de contribuer à la réduction du rythme de déforestation.
Le gouvernement ambitionne de porter la production d’électricité à 5 000 MW d’ici 2030, afin de satisfaire la demande intérieure et d’exporter le surplus. Cette ambition gouvernementale continue de se heurter à quelques difficultés. Il s’agit par exemple de la part importante du combustible fossile dans le mix-énergétique, le faible taux d’accès à l’électricité (64%), la qualité approximative du service rendu aux utilisateurs et l’épineuse question du déséquilibre financier du marché de l’électricité lié à la crise récurrente de liquidité observée dans le secteur.