Relever les défis de la vie chère ainsi que la sécurité et la souveraineté alimentaires. Ce sont quelques objectifs du Plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique (Piisah), tels que définis par le président de la République. Pour sa mise en œuvre, 1 500 milliards FCFA sont nécessaires, selon Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. Montant revu à la hausse de 128,5 milliards de Fcfa, par rapport à l’enveloppe initiale de 1 371,5 milliards de Fcfa.
Le Plan est triennal et couvre la période allant de 2024-2026. Pour mobiliser les fonds nécessaires pour sa mise en œuvre, le gouvernement compte à la fois sur ses ressources internes ordinaires et les financements extérieurs. La stratégie d’intervention selon le Minepat, repose sur la mobilisation des opérateurs du secteur privé « lesquels sont appelés à bénéficier d’un accompagnement de l’Etat ainsi que des partenaires techniques et financiers ».
On mise sur la quantité et la qualité
L’objectif global du Piisah est la réduction du déficit de la balance commerciale, au moyen d’une substitution des denrées importées par une production locale abondante et en quantité, soutenue par le secteur privé. Il se base ainsi sur trois principaux axes. La sécurisation de 400 000 hectares de terre dans la plaine centrale et de l’aménagement de 160 000 hectares d’espaces agricoles et halieutiques, avec le désenclavement des bassins de production.
Aussi, s’agit-il d’améliorer la production, la transformation et la commercialisation des denrées ; les dispositions prises en vue de vulgariser les résultats de recherche et de favoriser l’accès des acteurs à la formation et aux financements. A côté, le gouvernement annonce que des mesures structurelles sont prévues dans le sens de l’assainissement de l’environnement des affaires.
Le plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique était au menu du Conseil de cabinet du 30 janvier 2025. Occasion pour Dr Taïga, ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales de présenter des données sur deux produits, notamment, le poisson et le lait. Pour l’année 2026, l’objectif est de produire 602 500 tonnes de poissons et 351 900 tonnes de lait. Le Minader à son tour a présenté les ambitions pour la filière riz. Une production de 465 000 tonnes est attendue en 2026.
Pour financer le plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique, le Cameroun a déjà mobilisé 800 milliards FCFA, d’après Alamine Ousmane Mey. Soit 53% du montant global à réunir. Pour un objectif de 1 500 milliards FCFA, il reste donc à l’Etat un gap de 700 milliards FCFA à combler.