(Leconomie.info) – Persis Lionel Essono Ondo, ancien directeur général du fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), a été limogé lors du dernier conseil des ministres tenu le 22 janvier 2025. En poste depuis seulement trois semaines, il a été remplacé par Serge Brice Ngodjou.
Serge Brice Ngodjou, nouvel administrateur-directeur général du FGIS, hérite d’une situation délicate, où le pays cherche à développer des solutions alternatives à la production pétrolière pour redresser son économie perturber par des crises exogènes et endogènes.
En effet, le FGIS a pour mission de diversifier l’économie gabonaise en développant de nouvelles filières capables de générer des revenus, surtout dans un contexte de dépendance forte au pétrole. En tant que gestionnaire exclusif du fonds souverain, le FGIS joue un rôle clé dans la planification économique du pays et son développement futur.
Une économie en pleine turbulence
Le coup d’État du mois d’août 2023 a déclenché d’importants changements sur le plan des politiques économiques au Gabon, qui se sont traduits notamment par la mise en œuvre de politiques fiscales plus expansionnistes et part une multiplication des efforts visant à renforcer les institutions et la transparence dans la gestion des finances publiques.
En 2023, la croissance gabonaise a été affectée par des facteurs aussi bien externes qu’internes. L’économie du pays a ainsi progressé de 2,4 % en 2023, contre 3,1 % en 2022. Cette contreperformance des secteurs du bois et du manganèse, combinée à la baisse des prix du pétrole, s’est traduit par une dégradation du solde de la balance courante du pays qui reste néanmoins positif en 2023. L’inflation, quant à elle, a continué à baisser, s’établissant à 3,7 % en décembre 2023. Cette baisse de l’inflation est le résultat conjoint de l’introduction de mesures supplémentaires visant à contenir le coût de la vie et de la mise en œuvre d’une politique monétaire plus restrictive par la BEAC.
En début du moins de janvier 2025, la Banque mondiale a suspendu ses décaissements au Gabon, en raison d’arriérés de dettes, estimés à 17 milliards de FCFA.