« Crise économique et financière en zone Cemac : cyclique, lancinante, éternelle ? Et si la solution était plutôt mentale ». Tel est le titre d’une note de veille économique et stratégique que vient de rendre public Barnabe Okouda, Directeur exécutif du Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (Camercap-parc). Dans le document, il propose des actions à mener en vue du décollage économique de la Cemac.
« 1986-2024, pratiquement 4 décennies (en tout cas en ce qui concerne le Cameroun) que cela dure et le risque est grand de verser dans un sentiment d’impuissance, de lassitude et de désolation. Devrait-on s’en tenir à cette situation et attendre tout simplement la mort ? Et pourtant, les diagnostics multiples ont été faits. Le potentiel en ressources diverses a été prouvé, avéré et démontré. Les experts se sont prononcés à maintes occasions. Des solutions ont été proposées et des initiatives lancées…Que Neni. La moutarde ne prend toujours pas pour un véritable décollage » regrette Barnabe Okouda qui pense qu’il est temps de changer de mentalité.
Suivant Camercap-parc trois actions doivent être menées pour un véritable décollage économique des pays de la Cemac : une réaction rapide après le 16 décembre 2024 pour créer le choc et revisiter/ réviser les stratégies et les visions nationales de développement des pays de la Cemac, la proclamation de la fin de crise après 4 décennies de « ceinture serrée et manches retroussées » et une rupture du tutorat éternel (FMI, Banque mondiale). « Notre conviction est connue et l’actualité nous réconforte. Le communiqué final officiel des assises du 16 décembre 2024, citant le rapport des organes communautaires présenté par le gouverneur de la Beac sur la situation économique, monétaire et financière de la Cemac dit : « il ressort que des progrès sensibles ont été enregistrés depuis 2016 dans la mise en œuvre de certaines mesures et réformes structurelles ».
Pour les initiés en langage diplomatique, il est évident que ces mots sont loin d’exalter les résultats probants…Au final, il est fort important d’admettre que la résilience n’est pas un objectif (finalité) de développement. Or de manière ontologique, les programmes d’ajustement structurel (ou programmes économiques en langage moins choquant) visent au mieux le redressement ou la résilience de l’économie pour limiter la chute, et non pour avancer et décoller. C’est pour cette philosophie de base qu’il est temps...Cliquez sur le lien pour lire l’intégralité de l’article