Protection des écosystèmes forestiers : Vers l’intégration de l’intelligence artificielle dans la surveillance des aires protégées
(lecocnomie.info) La problématique fait l’objet d’une réflexion depuis le 5 décembre 2024 à Douala.
Le ministère des Forêts et de la Faune, en collaboration avec la Coopération allemande, anime depuis le 5, et ce, jusqu’au 7 décembre 2024 à Douala, la première conférence intitulée GeoTech4Nature, sous le thème, « les technologies de L’IA et des drones pour améliorer la gestion des aires protégées dans les pays membres de la Comifac ».
Cette conférence qui se tient en marge d’une excursion scientifique de terrain à Garoua, vise à favoriser les échanges entre les organisations, les entreprises, la société civile et le monde universitaire, en vue de développer des solutions innovantes et des bonnes pratiques pour la conservation de la biodiversité dans le bassin du Congo.
Aussi, expliquent les organisateurs, il s’agit de promouvoir l’innovation à travers l’utilisation des données géospatiales, de l’intelligence artificielle, de l’IoT et des drones, afin de renforcer les efforts de conservation et la gestion durable des ressources naturelles.
« L’utilisation des données géospatiales et de l’intelligence artificielle revêt une importance particulière pour la gestion durable des aires protégées parce qu’elle nous permet d’exécuter des tâches, qui avant nous prenaient beaucoup plus de temps. Nous avons introduit l’IA et les données géospatiales dans presque toutes nos opérations et cela nous a permis de gagner considérablement en temps, et de réduire aussi l’effort physique. Puisque nous généralement, nous marchons à l’aveuglette dans les aires protégées à la recherche des braconniers, l’introduction des technologies émergentes, il est possible pour nous de visualiser le site avant de s’engager. Ce qui élimine des risques de morts d’hommes. Avec ces technologies, nous sommes capables de réaliser des inventaires à grande échelle le plus rapidement possible », fait savoir Serge Patrick Tadjo, Conservateur national du Parc de Bouba-Ndjida.
Les forêts tropicales d’Afrique centrale abritent une grande partie de la biodiversité mondiale et constituent l’un des patrimoines naturels les plus importants au monde. Elles s’étendent sur une superficie totale de 1,62 millions de km² partagés entre huit pays : Républiques du Cameroun, Centrafrique, Tchad, Démocratique du Congo, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale et quelques petites zones dans les République fédérale du Nigeria et d’Angola. La GeoTech4Nature s’inscrit dans la nécessité d’améliorer la gestion de ce patrimoine, des activités illégales qui détruisent la richesse faunique et floristique qu’il contient.