Conditions des travailleurs : Ce qui change avec la nouvelle Convention collective des banques

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona a présidé hier 18 novembre 2024 à Yaoundé, la cérémonie de signature de la convention collective nationale des banques et autres établissements financiers du Cameroun. Y ont pris part la présidente de l’Association professionnelle des établissements de crédits assimilés du Cameroun (Apeccam), Gwendoline Abunaw et l’Union générale des travailleurs du Cameroun, représentée par Isaac Bissala.

« C’est d’autant plus gai car cela n’a pas été du tout facile. Je veux me réjouir de l’amélioration des conditions des travailleurs camerounais. Je voudrais vous féliciter tant les employeurs que les employés pour les efforts qui ont été faits. Merci d’avoir facilité les choses, d’avoir bien évolué. Ceux qui se mettront hors la loi subiront ce qui est prévu. Je vous invite à l’application de cette convention », a indiqué Grégoire Owona dans son allocution de circonstance.

En effet, il s’agit d’une convention modernisée et dont la liste des diplômes et des métiers a été insérée. Selon Gwendoline Abunaw, « la convention collective nationale est normalement révisée chaque 10 ans. Et donc la dernière qui date de 2009 était censée être révisée en 2019. Cela nous a pris plus de 5 ans pour le faire à cause des différentes situations économiques que nous avons tous vécu, notamment la Covid-19, le conflit russo-ukrainien, la crise sécuritaire dans les régions anglophones du pays. Tous ces événements survenus ont ralenti cette révision mais nous sommes heureux d’avoir terminé ce processus qui a abouti à des ajustements sociaux pour nos employés qui sont au centre de tout ce que nous faisons dans les établissements financiers ».

Elle va poursuivre en indiquant « on a eu la révision des différents paiements liés aux salaires mais également les bénéfices sociaux comme le droit de pouvoir participer au syndicat, appartenir aux différentes associations mais aussi pour incorporer le travail intérimaire qui ne faisait pas vraiment partie d’un cadre formel. Tout ceci va améliorer l’aspect social de nos employés mais ça va à la fin aboutir à l’amélioration des performances au sein des institutions financières et établissements de crédit ».

Par ailleurs, Isaac Bissala, porte-parole du Groupe des travailleurs a fait savoir que « les conditions de vie des travailleurs des établissements financiers se sont un peu améliorées. Les grilles de salaire que nous avons ici au Cameroun ne sont pas des grilles pouvant être au niveau de l’économie du pays mais quelque chose de positif a été fait. Nous allons continuer dans les prochaines années à mener les mêmes négociations pour que les salaires soient à un niveau acceptable ».