La circulaire est relative à la préparation du budget de l’Etat pour le compte de l’exercice 2025. C’est elle qui donne les principales indications en vue de l’élaboration du projet de loi de finances. Notamment, « les objectifs prioritaires de l’action publique, les orientations générales de la politique budgétaire, ainsi que les dispositions pratiques pour l’élaboration du budget ».
La préparation du budget 2025 est placée sous le signe de l’impulsion socioéconomique. Ainsi, un accent particulier sera mis sur un certain nombre de secteurs. En perspective, une croissance de 4,4% est projetée en 2025 au Cameroun. Une estimation à la baisse par rapport aux 4,5% retenus dans la loi de Finances 2024 et en hausse comparativement aux 4,1% de la croissance révisée en juin 2024.
S’agissant de l’inflation, elle est projetée à 4% en 2025. Prévision au-dessus de la norme de la communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale dont le barème est de 3%. Pour l’année 2024 qui s’achève, « l’inflation resterait élevée à 70% ». Ce, en raison du réajustement des prix des carburants à la pompe et « des effets induits sur les autres produits ».
Gestion de la dette
Pour l’exercice 2025, les offres ou requêtes de financement relatives aux emprunts intérieurs et extérieurs, les émissions d’obligations et les financements innovants (obligations vertes, financements islamiques, financements climatiques) à contracter directement par l’Etat et ses démembrements (CTD, entreprises publiques et établissements publics) « continueront à être soumis à l’avis obligatoire du Comité national de la Dette publique ».
Il en sera de même pour les demandes de garantie ou de rétrocession, les projets financés en mode Partenariat public privé et les opérations de restructuration de la dette que sont la renégociation, l’allègement, le reprofilage, le rachat, la cession de créances.
Au cours de l’exercice 2025, les camerounais doivent s’attendre selon la circulaire du Président de la République à une augmentation d’offre énergétique aux industries et aux ménages. Ceci passera on l’espère par la mise en service du barrage de Nachtigal, le démarrage des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Kikot, ainsi que le développement d’autres sources d’énergies renouvelables.
Augmentation des produits de grande consommation
Les camerounais doivent aussi s’attendre à plus dans le désenclavement des bassins de production, à l’accroissement de l’offre locale des produits de grande consommation et des intrants destinés aux agro-industries, entre autres.
La circulaire du Président de la République est revenue sur l’interdiction d’exportation du bois en grumes. En 2025, il sera question d’étendre la liste des essences interdites sous forme de grume « afin de préparer l’économie à l’entrée en vigueur de la décision d’interdiction de l’exportation du bois en grumes fixée pour 2028 dans la sous-région Cemac.
