Une nouvelle page s’ouvre à la présidence de l’Ordre National des Conseils Fiscaux du Cameroun (ONCFC). Laure Kenmogne a été élue le 24 octobre 2024, présidente de l’ONCFC. C’est la première fois qu’une femme occupe ce poste apprend l’Economie. Laure Kenmogne et ses colistiers ont remporté les élections avec 113 voix. Le professeur Pierre Alaka Alaka qui était également dans la course pour la présidence s’en est sorti avec 81 voix.
La nouvelle présidente et son équipe se donnent pour objectifs de : redonner au métier de fiscaliste ses lettres de noblesse, d’assurer restructuration profonde de l’ONCFC, de lutter contre l’exercice illégal de la profession de conseil fiscal, d’améliorer les revenus des conseils fiscaux, de mettre en place et opérationnaliser des commissions chargées d’accompagner le bureau de l’ONCFC dans ses projets, de tenir des états généraux de la profession afin de discuter de tous les sujets clivants…
Ceci dans un contexte où l’équipe élue témoigne de nombreuses limites dans la gouvernance de l’ordre. Entre autres, la confusion sur la réglementation applicable, la question d’exercice illégal de la profession et la faiblesse dans l’organisation de la corporation.
Dotée d’une forte expérience dans le domaine fiscale du Cameroun, Laure Kenmogne est chef d’un des cabinets les plus réputés en droit des affaires et fiscalité : Juritax. « Je suis honorée d’avoir modestement pris part à cette campagne qui consacre un fait historique : l’élection de la première femme à la tête de l’une de nos corporations des plus élitistes. Notre pays qui malheureusement depuis quelques années flirte avec le déclin, doit s’honorer d’avoir des femmes intellectuelles et chefs d’entreprises de haut vol comme Laure. Après de brillantes études en France, Laure a entrepris une carrière dans les big five, pour quelques années plus tard, monter le cabinet Juritax. Voici le Cameroun de demain que nous voulons et souhaitons. Voici une des femmes, qui avec tant d’autres, triomphe du sexisme ambiant et de cette culture féodale, par leur compétence et leur leadership » écrit Mireille Fomekong sur sa page facebook.
