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Evaluation : A quoi sert le Cameroon Business Forum ?

(Leconomie.info) - Le bilan des 10 précédentes éditions au moment où la Banque mondiale discute avec le gouvernement et le secteur privé pour ressusciter cet événement après une pause de 4 ans.

Le Cameroon Business Forum (CBF), principale plateforme d’échanges entre le gouvernement et le secteur privé, en vue de l’amélioration du climat des affaires, pourrait rebondir sous un nouveau format après la dernière édition tenue en octobre 2020.

La Banque mondiale et le gouvernement camerounais ont engagé des discussions en vue de relancer cette plateforme que l’institution de Bretton Woods avait contribué à créer en 2009. Selon le magazine Africa Intelligence, l’atelier destiné à faire le bilan et à tracer les contours d’une nouvelle version du CBF, tenu en août dernier, et coordonné par Moïse Ekedi, son secrétaire permanent, a connu la participation des représentants de la primature, ainsi que du secteur privé, dont le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), le Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam), l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Appecam) et le Groupement des femmes d’affaires du Cameroun (GFAC). 

Au cours de leurs travaux, « les parties prenantes ont relevé une série de défaillances de la part du CBF : des propositions jugées irréalistes, l’absence d’une voix forte et unifiée du secteur privé, une feuille de route surchargée et des ressources limitées. Autant de faiblesses qui ont compliqué la mise en œuvre de certaines réformes », peut-on lire dans le journal.

Toutefois, note Moïse Ekedi, le CBF a permis de réaliser 140 réformes sur 200 entre 2010 et 2016. Ces réformes couvrent onze domaines d’action dits prioritaires, comme l’accès au financement, la création d’entreprise, la gouvernance économique ou encore la fiscalité des sociétés.

Alors que la Banque mondiale planche pour la tenue de la prochaine édition en 2025, des pistes destinées à rendre la structure plus efficiente ont été avancées par les participants lors des assises du mois d’août. « Outre la désignation d’un porte-parole du secteur privé, ils ont proposé d’ajouter au soutien de la Banque mondiale un financement public-privé », renseigne Africa Intelligence.

Les chiffres du CBF selon l’INS

Dans une étude publiée en 2021, portant sur l’évaluation de l’impact des réformes mises en œuvre dans le cadre des recommandations duCameroon Business Forum depuis 2009, l’institut national de la statistique(INS) démontre que pendant les dix dernières années, le CBF a conduit à l’adoption de plusieurs recommandations, dont 150 ont été effectivement exécutées, avec près de 90 ayant abouti à des réformes déterminantes.

En effet, l’étude financée par l’Union européenne consistait à évaluer le niveau de mise en œuvre des réformes, identifier les obstacles à leur mise en œuvre, suggérer des pistes d’amélioration en relation avec les obstacles rencontrés, évaluer le niveau de connaissance et de satisfaction des bénéficiaires, et évaluer les gains réalisés par les acteurs et les bénéficiaires, non sans analyser l’impact économique.

Selon l’INS, entre 2009 et 2018, le gouvernement du Cameroun a adopté 83 réformes découlant des recommandations formulées lors de neuf premières sessions du CBF. Des réformes couvrant 11 axes d’intervention, tels que le règlement des conflits commerciaux, la promotion des investissements, le paiement des impôts, la gouvernance, l’accès à la propriété foncière, au crédit, à l’énergie, etc. La note de synthèse, de l’INS renseigne que huit réformes sur 10 ont été totalement mises en œuvre dans l’ensemble. A titre d’illustration, la promotion des investissements est mise en œuvre à 100%, grâce notamment à l’Agence de promotion des investissements. Il en est de même pour la création d’entreprises, dont les procédures sont désormais simplifiées…

Créé en 2006, mais rendu opérationnel en 2009, le Cameroon Business Forum est un mécanisme de dialogue public-privé mis en place pour œuvrer à l’amélioration du climat des affaires. Il est initié conjointement par le gouvernement camerounais et Société Financière Internationale (IFC) du groupe de la Banque Mondiale qui apporte son appui technique à l’État pour une meilleure appropriation, à terme, de cette plate-forme de concertation.

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