En août 2024, les prix à la consommation ont progressé de 0,4 % par rapport au mois de juillet. Sur les douze derniers mois, le taux d’inflation se situe à 5,1%. « Cette inflation est principalement alimentée par une augmentation de 6,5 % des prix des produits alimentaires, ainsi qu’une hausse notable de 13,9 % des coûts de transport, deux fonctions de consommation qui représentent environ 44% des dépenses de consommation finale des ménages », indique l’Institut national de la statistique dans son nouveau rapport sur l’Évolution des prix à la consommation finale des ménages au Cameroun, pour le mois d’août de l’année en cours.
En comparaison avec la même période en 2023, le niveau général des prix enregistre une hausse de 3,8%. Résultat consécutif à l’augmentation de 4,2 % des prix des produits alimentaires et de 10,7 % des coûts de transport. Ils restent les principaux moteurs de l’inflation au Cameroun.
Par rapport à août 2023, le niveau général des prix est en baisse. Il était à 7,4% à cette période, soit une différence de 3,6%. Si les prix ont progressé à cette date, c’est principalement en raison de la flambée des prix des produits alimentaires, qui ont connu une hausse de 10,9%, ainsi que des coûts de transport, qui ont augmenté de 16,8%.
Avec un score de 5,1% de taux d’inflation sur les douze derniers mois en août 2024, il faut reconnaître que la tendance est régressive quoi que toujours au-dessus du seuil communautaire qui est établi à 3%. En effet, l’inflation a atteint en moyenne annuelle 7,8% à fin août 2023. Si en aout 2024 les prix des produits alimentaires ont progressé, c’est en grande partie du fait de l’augmentation des prix des légumes, en particulier les légumes frais en fruits ou racines, ainsi que les légumes frais en feuilles.
Toutefois, notons que les prix des transports ont légèrement baissé, en raison principalement de la diminution des prix du carburant de contrebande (zoua-zoua) en provenance du Nigeria. Autres facteurs ayant facilité l’inflation, les coûts de l’enseignement. « Elle s’explique en grande partie par l’augmentation des frais de scolarité et d’inscription dans plusieurs établissements privés et confessionnels, en particulier au niveau de l’enseignement primaire et secondaire », pour l’année scolaire 2024/2025.
