Depuis 2022, date de leur fin de formation, les anciens apprenants et bénéficiaires de la 6ème cohorte du programme d’Appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche – phase de Consolidation et de Pérennisation (PCP-AFOP) n’ont toujours pas reçu leurs parchemins de fin de formation. Plus grave encore, aucun financement n’est disponible pour les accompagner.
La non disponibilité des parchemins et financement des projets des anciens apprenants du programme PCP-AFOP n’est pas la seule difficulté. Selon une source, le problème est plus profond et touche même les encadreurs. « Depuis octobre 2023, nous avons été mis en congés techniques par le programme pour une période de trois mois, et la note stipulait que nous devions reprendre le travail au mois de janvier 2024 et cette note évoquait des tensions de trésorerie comme motif. Sauf que depuis janvier 2024 jusqu’à aujourd’hui nous n’avons pas repris service » renseigne l’un des encadreurs du programme.
A en croire ce dernier, la difficulté liée au financement touche également la 7ème cohorte des Exploitants agricoles (EA7). « Ils ont été recrutés mais n’ont même pas pu terminer la première année de leur formation. Ils ont été envoyés en congé par le programme, prétextant qu’ils allaient pour un stage. Sauf que jusqu’à présent le fameux stage n’est toujours pas terminé » indique l’encadreur. Une situation qui va nous conduire vers le coordonnateur national du projet, Pierre Blaise Ango.
Bien qu’étant en Côte d’Ivoire pour un séminaire de formation, le coordonnateur national du programme a bien voulu répondre à nos questions. « Les parchemins sont un simple papier à faire signer par les directeurs sur la base des procès-verbaux mais la résolution du problème de financement par l’état comme source alternative de financement du C2D est resté et demeure l’enjeu principal » indique le coordonnateur national d du PCP-AFOP, conjointement financé par l’Etat du Cameroun (11 milliards FCFA) et la France à travers le Contrat de désendettement et de développement (C2D).
« La partie française en l’occurrence le C2D s’est acquittée de sa part. Il reste maintenant à l’Etat du Cameroun de mettre à disposition sa contrepartie qui est de 11 milliards FCFA. Malheureusement pour les apprenants, l’Etat du Cameroun a d’autres priorités dans lesquelles les fonds sont injectés. Il est question que les ministères sectoriels concernés agriculture et Elevage introduisent cela dans leurs budgets » souligne une source au Stade C2D. Ici, l’on réitère qu’il est de la responsabilité des directeurs des 96 centres et 26 écoles AFOP que compte le Cameroun de signer et de délivrer les parchemins aux apprenants.
