Fondée en 2019 d’abord pour faciliter l’accès à des contenus éducatifs, la plateforme Dastudy se positionne aujourd’hui comme le premier site web conçu par des camerounais, et doté d’une Intelligence Artificielle Générative. Ce projet encadré conjointement par l’association Intelligence Artificielle Cameroun (IAC), la Commission Nationale de l’Unesco, le ministère des Postes et télécommunications et l’ANTIC, a été présenté hier, jeudi 18 juillet 2024 à Yaoundé.
Au travers de Dastudy, les concepteurs souhaitent apporter une réponse locale et adaptée aux besoins du marché africain en général et camerounais en particulier. Ils se basent sur les barrières auxquelles se heurtent les populations africaines vis-à-vis de l’Intelligence Artificielle générée dans les pays occidentaux, pour positionner leur plateforme telle la solution idoine. L’application web vise à résoudre plusieurs problèmes : apporter des réponses adaptées au contexte africain, résoudre l’équation de l’identification des sources d’informations distribuées.
Dans le même sillage, les promoteurs ont également lancé le projet Dastudy Business, afin de mettre à la disposition des entreprises et des institutions des outils d’Intelligence Artificielle se présentant comme des assistants virtuels. Leurs fonctions s’articulent en l’appui des entreprises dans la réalisation des tâches de sélection et de gestion des candidatures d’une part et la gestion du service clientèle d’autre part.
Dastudy a le mérite d’être une plateforme portée exclusivement par des jeunes concepteurs camerounais. David Kenfack, le promoteur, est un informaticien autodidacte et chercheur indépendant en Intelligence Artificielle, affilié au Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. La jeunesse camerounaise serait donc parée à relever les défis liés à la transition numérique, comme l’a signifié le président de l’IAC, Boris Landry Kouekam. « Nous voulons dire aujourd’hui aux organisations et aux entreprises de ne pas douter des compétences locales car nous sommes prêts. En matière d’Intelligence Artificielle, il y a de la ressource humaine locale et ce peu importe le domaine ciblé ou les besoins à solutionner… les jeunes camerounais sont prêts à les satisfaire » a-t-il précisé.
Grâce à ces projets, le Cameroun fait un pas décisif dans l’écosystème de l’Intelligence Artificielle en Afrique, ce qui représente une avancée considérable dans sa course vers la transformation numérique.
Sylviane Kpolom, Stg
