Développement de l’Agriculture : La BAD appelle l’Eglise à apporter sa contribution
(Leconomie.info) Ceci dans un contexte où l’Afrique compte plus de 288 millions de personnes affamés.
Aujourd’hui, 783 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim. L’Afrique à elle seule compte 288 millions de personnes affamées. Cette situation est une conséquence de plusieurs facteurs : les chocs liés aux changements climatiques, les conflits intercommunautaires, les tensions géopolitiques, l’inflation mondiale des prix des denrées alimentaires, les restrictions sur les exportations de denrées alimentaires, l’augmentation de la pauvreté et aux inégalités entre autres.
Tous ces chiffres sont contenus dans le discours de Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), prononcé lors de la réunion du Conseil des provinces anglicanes d’Afrique le 12 juillet 2024 à Abuja au Nigéria. En fait, le président de la BAD souhaite une plus grande implication de l’Eglise dans le développement du secteur agricole en Afrique.
Il a fait cinq propositions aux hommes d’Eglise pour améliorer la situation sur le continent en estimant que : « L’Afrique ne doit pas se promener avec des bols en quémandant de la nourriture ».
Comme première proposition, Akinwumi Adesina demande aux responsables d’Eglise d’utiliser leur autorité morale pour être à l’avant-garde du plaidoyer en faveur de politiques visant à mettre un terme à la faim et à la malnutrition. Cette action devrait être complétée par la mise en place de banques alimentaires et d’autres programmes de protection sociale pour les pauvres et les nécessiteux. Le président de la BAD demande aussi à l’Eglise d’envisager de créer des entreprises financières pour soutenir les exploitations agricoles commerciales, stimuler la production alimentaire et soutenir les moyens de subsistance, en particulier dans les zones rurales.
Autre proposition, l’Église devrait jouer un rôle de premier plan dans la sensibilisation aux questions liées aux changements climatiques, compte tenu de ses graves répercussions sur les personnes, les vies et l’environnement. Il est également question pour le président de la BAD que l’Église encourage les jeunes à se lancer dans l’agriculture en tant qu’entreprise en créant des initiatives de jeunes agripreneurs.
Pour terminer, Akinwumi Adesina propose aux hommes d’Eglise d’utiliser leur voix et celle de ses fidèles pour plaider en faveur d’une plus grande responsabilité financière, d’une plus grande probité publique, d’une gestion financière et des politiques publiques axées sur les personnes, qui amélioreront la vie et les moyens de subsistance des citoyens. Alors que les économies développées ont dépensé 19 000 milliards de dollars (Plus de 1 139 681 milliards FCFA) en programmes de relance budgétaire pour soutenir leurs citoyens, les pays africains n’ont dépensé que 83 milliards de dollars (plus de 49 788 milliards FCFA). Cette situation a entraîné un ralentissement de la reprise économique en Afrique et une aggravation des divergences économiques.