La 7ème édition du Mining on top Africa (Mota) s’est tenue du 3 au 4 juillet 2024 à Paris. Pendant deux jours, cet évènement a rassemblé des leaders de l’industrie, des représentants gouvernementaux, des investisseurs. Objectif, discuter de l’avenir du secteur minier en Afrique surtout dans un contexte où l’industrie minière en Afrique suscite un intérêt mondial croissant avec l’augmentation de la demande en minéraux critiques. Au cours de cette 7ème édition du Mota, les participants ont exploré plusieurs aspects de l’industrie minière africaine et ont souligner l’importante « maximiser la transparence et de renforcer les actions dans ce secteur pour mieux capter les retombées financières ». Aussi, les travaux ont permis de mettre en lumière le rôle déterminant de l’industrie minière africaine en tant que pourvoyeuse d’emplois et de revenus significatifs.
L’exemple du Groupe Eramet, présent au Gabon et au Sénégal a été pris à titre illustratif. Cette entreprise compte 10 700 employés. L’on apprend que Groupe Eramet a généré 932 millions d’euros de retombées économiques au Gabon, notamment à travers la masse salariale, les impôts, les taxes, les dividendes, les achats et la sous-traitance. Parmi les employés de l’entreprise au Gabon, 90 % sont des nationaux. Eramet a investi 4 millions d’euros dans des initiatives communautaires, créant ainsi 314 emplois indirects.
L’Afrique regorge 30% de ressources mondiales
« 30 % des ressources mondiales sont en Afrique. Pourquoi ne trouve-t-on pas 30 % des industries d’extraction et de transformation sur le continent ? En Afrique, on ne transforme pas. Tout sort brut. Nous sommes dans le registre de l’assujettissement, et la question de l’Equity business est plus que jamais d’actualité » a déclaré Birame Souleye Diop, Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines du Sénégal. Ainsi, plusieurs propositions ont été faites au cours du Mota pour développer le secteur minier en Afrique. Entre autres le développement des infrastructures telles que les voies de communication et la combinaison route-fer-air, ainsi que l’amélioration de l’accès à l’énergie électrique. Les experts ont également mis l’accent sur « la nécessité de renforcer les partenariats intra-africains et de lutter contre l’exploitation minière artisanale illégale, responsable de pertes considérables pour l’industrie minière ». La transformation locale des ressources a été mise en avant comme une voie prometteuse. Comme le montre l’exemple du Sénégal qui transforme déjà son phosphate en acide phosphorique.
Mining On Top Africa est une conférence annuelle qui rassemble des professionnels de l’exploitation minière, des responsables gouvernementaux, des investisseurs et des parties prenantes de l’industrie pour discuter et élaborer des stratégies pour l’avenir de l’exploitation minière en Afrique. Avec un engagement à promouvoir les pratiques durables, l’innovation technologique et l’exploitation minière responsable, MOTA se présente une plate-forme clé pour façonner la trajectoire du secteur minier sur le continent. L’Economie Media Group était partenaire média de cette 7ème édition du Mota.
