Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce (Mincommerce) a présidé le jeudi 24 juin 2024 à Genève en Suisse, les travaux de la 14ème conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’était dans le cadre du 9ème examen global de l’aide pour le commerce.
Luc Magloire Mbarga Atangana a rappelé qu’il faudra doubler la production agricole actuelle pour nourrir le monde en 2050, en invitant les Etats membres de l’OMC à faire montre de plus d’engagements et de volonté politique pour trouver une solution à la problématique de l’insécurité alimentaire, car il s’agit d’un problème de tous.
« En effet, si le problème de la sécurité alimentaire apparaît plus prégnant aujourd’hui par rapport à l’Afrique, il va, à terme, embraser la planète toute entière si rien n’est fait. Il ne sert à rien de convoquer le multilatéralisme, si les pays en développement ne sont pas dotés de moyens capables de leur permettre de nourrir le monde et de participer au commerce international » a prévenu le ministre camerounais.
Luc Magloire Mbarga Atangana propose que les Etats membres de l’OMC doivent s’assurer en s’engageant et en adoptant les règles de nature à adresser efficacement la problématique de l’insécurité alimentaire. Il a précisé que c’est par exemple le cas des règles sur la détention des stocks publics à des fins de sécurité alimentaire, ou celles relatives aux restrictions à l’exportation, que certains Etats continuent d’enfreindre.
Ce qui prive selon le Mincommerce une partie du monde notamment en Afrique, de denrées nécessaires à leur alimentation, au risque de provoquer des tensions politiques et sociales. Le président de la 14ème Conférence ministérielle de l’OMC demande aussi de mieux adapter les mécanismes de l’aide au commerce. Ces mécanismes qui sont des avancées majeures à l’issue de la 6ème Conférence ministérielle de l’OMC tenue à Hong Kong en 2005 mais qui selon le Mincommerce, ne touchent malheureusement pas la vraie cible.
Il est également question pour les Etats membres de l’OMC, de procéder à la mutualisation et la coordination des politiques dans l’ensemble des organisations intervenant en matière de régulation et de sécurisation de l’approvisionnement du marché.
