Le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a présidé hier, 29 mai 2024, la cérémonie de lancement de la première édition du « Cacao & coffee festival », une fusion du Festicacao et du festicoffee, deux événements destinés à la promotion de la consommation locale du cacao et du café. C’est une tribune offerte aux transformateurs de mettre en exergue ces produits du terroir.
Ce sera désormais du 2 en 1. En jumelant les deux premiers festivals, c’est aussi un moyen de donner plus de ferveur à cet événement qui regroupe depuis hier dans la capitale du Cameroun, les acteurs de la filière d’ici et même d’ailleurs. Cela devrait contribuer à faire rayonner davantage ces deux filières. Surtout, à éviter de porter plus d’attention à l’un des produits, au détriment de l’autre.
Foire-exposition
Durant trois jours, une foire-exposition est prévue à cet effet pour les opérateurs de la filière, avec pour finalité, le développement des nouveaux marchés. « Cette vitrine réservée aux transformateurs leur permettra d’user des techniques de promotion pour encourager la consommation de leurs produits ».
Cacao & coffee festival » est organisé par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC). Pour eux, ce jumelage est « une opportunité de mutualiser les ressources et les efforts pour offrir une expérience encore plus enrichissante et diversifiée, pour proposer un programme plus complet, mettant en valeur la diversité et la richesse des filières du cacao et du café ».
L’événement se tient dans un contexte où les prix du cacao et du café sont à la hausse. Une situation louable, mais qui devrait être améliorée, selon le Mincommerce. « Ça manque d’équité, ça manque de transparence mais on est sur la bonne voie parce qu’il y a quelques années, au sein de ces organisations il était interdit de parler de prix. Nous avançons de manière intéressante mais le compte n’y est pas encore. On dit que les prix aux producteurs sont élevés, moi je dis, ils ont été relevés, mais ne sont pas encore élevés. Il faut que les prix aux producteurs soient à la hauteur de ce que les autres maillons de la chaîne gagnent, donner aux producteurs ce qui leur revient », s’est-il exprimé.
Pour lui, il reste encore des choses à faire dans l’harmonisation, l’amélioration de la qualité, l’harmonisation des politiques de production, des systèmes de mise en marché pour cesser de subir la loi du marché.
Aly Toure, porte-parole des producteurs de cacao au sein de l’organisation internationale du cacao, a salué la démarche du Cameroun. « Ces manifestations sont inscrites dans l’agenda de ICCO, c’est-à dire on encourage les pays producteurs de faire la promotion de la consommation et transformer sur place. Nous sortons d’une conférence à Bruxelles et nous sommes sortis ragaillardis. La question des prix et de la transparence sont des termes qui ne sont plus tabous. Je voudrais saluer la contribution du Cameroun à travers le Mincommerce qui a osé. Nous sommes beaucoup de pays producteurs, et aujourd’hui on peut parler du prix, de la transparence, chacun devra faire sa part. quand on parle de tous les acteurs de la chaine des valeurs il faut surtout parler de ceux qui fixent les prix. Cette situation ne peut pas durer. Nous sommes fiers d’être ici ».
13 pays étrangers vont participer
L’événement attend la participation de 13 pays étrangers à travers le monde dont la Belgique, la Cote d’Ivoire, la France, le Gabon, le Ghana, la Grande Bretagne, l’Inde, l’Italie, le Libéria, la République démocratique du Congo, le Sénégal, le Togo et la Tunisie.
Le thème choisi pour cette édition est « Valorisons le cacao et le café de nos terroirs ». Cacao & coffee festival arrive avec son lot d’innovations et offre un boulevard d’opportunités aux transformateurs.